À mon avis, le mode de calcul des honoraires en France suit une procédure particulière qu’on se garde bien de nous expliquer.
Avant tout, voici l’avis du Pr Jean de Kervasdoué (Professeur de l’économie de la santé au CNAM dans Le Monde Mardi 5 janvier 2010 : « la faible rémunération de l’acte médical lèse praticiens et patients.
Une consultation de médecin spécialisé pourrait atteindre 80 euros (Quatre vingts euros !)
« il ne m’appartient pas de juger de la « juste rémunération de qui que ce soit, y compris des médecins. Mais connaissant les tarifs des bons avocats parisiens (entre 300 et 500 euros de l'heure), je ne trouve pas scandaleux qu’une demi-heure de consultation d’un médecin spécialisé soit facturée autour de 80 euros.
“ Remarquons que les médecins étrangers sont mieux rémumérés que leurs confrères étrangers.
Comme on le voit, la vision de l’économiste pour une fois nous est favorable, et pour ce qui est des MG il sera facile de faire un coefficient multiplicateur pour tenir compte des charges spécifiques aux spécialistes sans actes techniques.
Comment calculer les honoraires ? :
La méthode du Pr qui prend comparaison avec d’autres professions libérales
La méthode qui consisterait à définir les charges et à mettre un coefficient multiplicateur
Et la méthode qu’on ne nous dit pas : mais qui me semble appliquée.
On définit de façon administrative le revenu net de la profession, puis on le compare à la courbe de Gauss des revenus nets.
Si les revenus ne sont trop bas (un ou deux écarts type) par rapport à ce que l’administration a défini, on élève un peu le prix du C, sinon on le bloque.
On notera bien entendu que pour la même somme déboursée par l’organisme payeur, son intérêt soit que le maximum d’actes soit effectué, les lambins, les humanistes, brefs les non productifs ne sont pas les bien venus. A 600 e la journée, l’organisme payeur préfère 30 actes que 20 actes effectués.
NB : Je rappelle que sur l’année le montant du C est calculé pour un revenu net pré-défini.
Par contre les prestataires de santé stakhanovistes sont encouragés ; Certes individuellement ces prestataires de santé poussés par l’ambition de Mr Balsenn, le fameux syndrome de Monsieur Plus, gagneront plus, mais collectivement la profession moins.
Le médecin se trouve dans la position du hamster dans sa cage, plus il court moins il avance.
Un exemple pour éclaircir cette méthode de management. Vous êtes chirurgien, votre intervention est cotée 100 et nécessite 60 minutes, une nouvelle méthode apparaît, qui vous permet de faire la même opération en 30 minutes, résultat vos honoraires passeront à 100e x deux par heure. Jusqu’à ce que vos confrères appliquent la même méthode, et alors la cotation sera
ajustée par l’organisme payeur à 100e.
Pour bien comprendre la logique économique, il ne faut pas perdre de vue les deux points suivants :
Que les médecins n’ont en face d’eux qu’un seul acheteur : c’est la même situation que les producteurs de lait avec le monopole des centrales d’achat
Et cet acheteur, à la complète différence lors d’une transaction avec un industriel désirant être référencé dans une grande enseigne, connaît votre “point mort”.
Toute la stratégie pour une enseigne en négociation avec ce producteur est de baisser le prix au plus près de ce point mort, ( le prix du coût de fabrication sans bénéfice).
Toute la compétence du producteur étant de ne pas dévoiler ce point mort. Pour le médecin la négociation est biaisée, l’organisme payeur connaissant toute la comptabilité du médecin, brut, net, % des charges etc.
Cette analyse est - elle juste, en tout cas elle plausible pour expliquer la valeur du C, car “ on nous dit pas tout”.
Mais est-ce que j 'ai une solution…., en tout cas pour le moment j’attends avant de me transformer en Hamster.
NB : Voir aussi le post d'un de nos collégues : tarif consultation en europe
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