Bonjour,
Mon épouse Arlette a aujourd'hui 58 ans.
En 1981, elle s'est retrouvée avec des difficultés de marche et d'usage des avant-bras. Nous résidions alors aux MUREAUX en région parisienne. Après 10 jours d'hospitalisation à POISSY où le SGB avait été diagnostiqué et une quinzaines de jours à la maison, ses difficultés ont disparues, mais laissant la place à une fatigue générale qui devait peu à peu s'atténuer pour se faire oublier au bout d'environ 4 mois. Nous avions fini par oublier le SGB.
En 2002, étant à la retraite dans notre Ardèche natale nous avons fait un merveilleux voyage de 6 semaines en Inde du nord comme routards bourgeois, avec des minis teks dans l'Hymalaya. Au retour, par Paris où résident nos enfants, Arlette s'est retrouvée à nouveau avec des difficultés de marche le jeudi 13 juin au soir. Le vendredi nous avons fait appel à SOS médecin qui après consultation a demandé des analyses de sang. Le samedi 15 juin Arlette a pu se rendre au laboratoire avec mon assistance, mais le lendemain elle était incapable de se lever ou de saisir un objet. Une ambulance l'a emmenée à l'hôpital St Antoine le lundi matin.
Ce jour là un semblant de canicule frappait Paris, les urgences étaient débordées. Comme nous rentrions d'Inde, Arlette fut orientée vers les maladies tropicales. fort heureusement un médecin averti supposa un SGB et fit pratiquer une PL. Au vu des résultats, Arlette fu transférée au service neurologie. Après une série d'examens dont un IRM, la maladie continuant à se développer, on lui fit un traitement aux immoglobulines et un séjour en réanimation de 5 jours pour surveiller les fonctions respiratoires ; fort heureusement le pic de la maladie n'atteint pas ces fonctions. Après 5 semaines d'hospitalisation Arlette fu transférée au centre de rééducation fonctionnelle de Vals-les-Bains, ville où nous résidons. Après une quinzaine de jours ou elle commençait à récupérer l'usage des mains, une nouvelle crise s'installa nécessitant son transfert sur l'hôpital de Valence (Drôme) durant les deux semaines où elle y séjourna et après de nombreux examens, son état s'étant stabilisé elle retourna à Vals-les-Bains. La paralysie totale des membres inférieurs et supérieurs dura jusqu'à fin septembre ; mi-octobre elle retrouva l'usage des bras et mi-novembre la station debout et c'est alors que très rapidement elle récupéra l'ensemble des fonctions motrices. Rentrée à la maison début décembre et après des séances de Kiné, il ne subsistait que des douleurs et une fatiguabilité importante. les douleurs, surtout dans les pieds n'ont jamais cessées, mais les topalgic et autre analgésiques en venaient à bout. En Août 2005 nous crûmes à une rechute quand elle fut atteinte d'une paralysie de la jambe gauche. Hospitalisée à Aubenas, puis transférée à Nîmes tout redevint normal au bout de deux semaines. Sans découvrir la cause, les médecins de Nîmes rejetaient un retour du SGB.
Enfin, le dimanche 5 mars 2006, assez fatiguée de puis une quinzaine Arlette ressent les mêmes symptômes qu'en 2004. Le lundi matin, aux urgences d'Aubenas, le médecin pratique une PL, résultat peu probant pour un SGB. Transférée le mardi soir à Nîmes, après un électromyogramme qui ne laisse aucun doute sur le SGB, un traitement à la TEGELINE est entrepris. Il est en cours.
Arlette arrive à faire quelques pas avec un soutien, et exécute des points de canevas. sa respiration est normale. les douleurs, n'ont pas l'intensité de 2004. Nous espérons que cette phase est le plateau et qu'elle n'ira pas au delà.
Arlette garde le moral, c'est une battante qui va toujours de l'avant. la vie n'a pas été très sympa avec elle, mais elle s'y accroche avec force et reste un exemple pour nous tous. Elle a le soutien de ses trois enfants, de son mari, de toute sa famille et de ses amis.
Les médecins sont étonnés de cette récidive à court terme.
Bon courage aux autres malades et à leurs familles.
Jacques.  |
