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Livre d'or créé le 14/1/2000 12:13 Administré par
47 messages dans ce livre. Pages: 1

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- De Ben le 22/5/2006. Pays: Corée   Région: ouest

  :) :p y'a quelqu'1???

- De puspabali le 4/6/2004. Pays: France   Région: paris

 comment ca y'a rien!...tu sais pas lire? banane...

- De manx le 7/12/2003. Pays: France  

 et ben didons ya rien dans ce guestbook !

- De Paboh le 21/3/2002. Pays: France   Région: dans le coin
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je desir information de jephte guillame..je le connais quande j'etait petite..

- De sandra botreau le 10/11/2000.   Région: everett, ma

Il y a déjà quelque temps que je me suis aperçu que, dès mes premières années, j'avais reçu quantité de fausses opinions pour véritables, et que ce que j'ai depuis fondé sur des principes si mal assurés, ne pouvait être que fort douteux et incertain ; de façon qu'il me fallait entreprendre sérieusement une fois en ma vie de me défaire de toutes les opinions que j'avais reçues jusques alors en ma créance, et commencer tout de nouveau dès les fondements, si je voulais établir quelque chose de ferme et de constant dans les sciences. Mais cette entreprise me semblant être fort grande, j'ai attendu que j'eusse atteint un âge qui fût si mûr, que je n'en pusse espérer d'autre après lui, auquel je fusse plus propre à l'exécuter ; ce qui m'a fait différer si longtemps, que désormais je croirais commettre une faute, si j'employais encore à délibérer le temps qu'il me reste pour agir. Maintenant donc que mon esprit est libre de tous soins, et que je me suis procuré un repos assuré dans une paisible solitude, je m'appliquerai sérieusement et avec liberté à détruire généralement toutes mes anciennes opinions. Or, pour cet effet, il ne sera pas nécessaire de prouver qu'elles sont toutes fausses, de quoi peut-être je ne viendrais jamais à bout ; mais, d'autant que la raison me persuade déjà que je ne dois pas moins soigneusement m'empêcher de donner créance aux choses qui ne sont pas entièrement certaines et indubitables, qu'à celles qui nous paraissent manifestement être fausses, le moindre sujet de douter que j'y trouverai, suffira pour me les faire toutes rejeter. Et pour cela il n'est pas besoin que je les examine chacune en particulier, ce qui serait d'un travail infini ; mais, parce que la ruine des fondements entraîne nécessairement avec soi tout le reste de l'édifice, je m'attaquerai d'abord aux principes, sur lesquels toutes mes anciennes opinions étaient appuyées. Tout ce que j'ai reçu jusqu'à présent pour le plus vrai et assuré, je l'ai appris des sens, ou par les sens : or j'ai quelquefois éprouvé que ces sens étaient trompeurs, et il est de la prudence de ne se fier jamais entièrement à ceux qui nous ont une fois trompés. Mais, encore que les sens nous trompent quelquefois, touchant les choses peu sensibles et fort éloignées, il s'en rencontre peut-être beaucoup d'autres, desquelles on ne peut pas raisonnablement douter, quoique nous les connaissions par leur moyen : par exemple, que je sois ici, assis auprès du feu, vêtu d'une robe de chambre, ayant ce papier entre les mains, et autres choses de cette nature. Et comment est-ce que je pourrais nier que ces mains et ce corps-ci soient à moi ? si ce n'est peut-être que je me compare à ces insensés, de qui le cerveau est tellement troublé et offusqué par les noires vapeurs de la bile, qu'ils assurent constamment qu'ils sont des rois, lorsqu'ils sont très pauvres ; qu'ils sont vêtus d'or et de pourpre, lorsqu'ils sont tout nus ; ou s'imaginent être des cruches, ou avoir un corps de verre. Mais quoi ? ce sont des fous, et je ne serais pas moins extravagant, si je me réglais sur leurs exemples. Toutefois j'ai ici à considérer que je suis homme, et par conséquent que j'ai coutume de dormir et de me représenter en mes songes les mêmes choses, ou quelquefois de moins vraisemblables, que ces insensés, lorsqu'ils veillent. Combien de fois m'est il arrivé de songer, la nuit, que j'étais en ce lieu, que j'étais habillé, que j'étais auprès du feu, quoique je fusse tout nu dedans mon lit ? Il me semble bien à présent que ce n'est point avec des yeux endormis que je regarde ce papier ; que cette tête que le remue n'est point assoupie ; que c'est avec dessein et de propos délibéré que j'étends cette main, et que je la sens : ce qui arrive dans le sommeil ne semble point si clair ni si distinct que tout ceci. Mais, en y pensant soigneusement, je me ressouviens d'avoir été souvent trompé, lorsque je dormais, par de semblables illusions. Et m'arrêtant sur cette pensée, je vois si manifestement qu'il n'y a point d'indices concluants, ni de marques assez certaines par où l'on puisse distinguer nettement la veille d'avec le sommeil, que j'en suis tout étonné ; et mon étonnement est tel, qu'il est presque capable de me persuader que je dors. Supposons donc maintenant que nous sommes endormis, et que toutes ces particularités-ci, à savoir, que nous ouvrons les yeux, que nous remuons la tête, que nous étendons les mains, et choses semblables, ne sont que de fausses illusions ; et pensons que peut-être nos mains, ni tout notre corps, ne sont pas tels que nous les voyons. Toutefois il faut au moins avouer que les choses qui nous sont représentées dans le sommeil, sont comme des tableaux et des peintures, qui ne peuvent être formées qu'à la ressemblance de quelque chose de réel et de véritable ; et qu'ainsi, pour le moins, ces choses générales, à savoir, des yeux, une tête, des mains, et tout le reste du corps, ne sont pas choses imaginaires, mais vraies et existantes. Car de vrai les peintres, lors même qu'ils s'étudient avec le plus d'artifice à représenter des sirènes et des satyres par des formes bizarres et extraordinaires, ne leur peuvent pas toutefois attribuer des formes et des natures entièrement nouvelles, mais font seulement un certain mélange et composition des membres de divers animaux ; ou bien, si peut-être leur imagination est assez extravagante pour inventer quelque chose de si nouveau, que jamais nous n'ayons rien vu de semblable, et qu'ainsi leur ouvrage nous représente une chose purement feinte et absolument fausse, certes à tout le moins les couleurs dont ils le composent doivent-elles être véritables. Et par la même raison, encore que ces choses générales, à savoir, des yeux, une tête, des mains, et autres semblables, pussent être imaginaires, il faut toutefois avouer qu'il y a des choses encore plus simples et plus universelles, qui sont vraies et existantes ; du mélange desquelles, ni plus ni moins que de celui de quelques véritables couleurs, toutes ces images des choses qui résident en notre pensée, soit vraies et réelles, soit feintes et fantastiques, sont formées. De ce genre de choses est la nature corporelle en général, et son étendue ; ensemble la figure des choses étendues, leur quantité ou grandeur, et leur nombre ; comme aussi le lieu où elles sont, le temps qui mesure leur durée, et autres semblables. C'est pourquoi peut-être que de là nous ne conclurons pas mal, si nous disons que la physique, l'astronomie, la médecine, et toutes les autres sciences qui dépendent de la considération des choses composées sont fort douteuses et incertaines ; mais que l'arithmétique, la géométrie, et les autres sciences de cette nature, qui ne traitent que de choses fort simples et fort générales, sans se mettre beaucoup en peine si elles sont dans la nature, ou si elles n'y sont pas, contiennent quelque chose de certain et d'indubitable. Car, soit que je veille ou que je dorme, deux et trois joints ensemble formeront toujours le nombre de cinq, et le carré n'aura jamais plus de quatre côtés ; et il ne semble pas possible que des vérités si apparentes puissent être soupçonnées d'aucune fausseté ou d'incertitude. Toutefois il y a longtemps que j'ai dans mon esprit une certaine opinion, qu'il y a un Dieu qui peut tout, et par qui j'ai été créé et produit tel que je suis. Or qui me peut avoir assuré que ce Dieu n'ait point fait qu'il n'y ait aucune terre, aucun ciel, aucun corps étendu, aucune figure, aucune grandeur, aucun lieu, et que néanmoins j'aie les sentiments de toutes ces choses, et que tout cela ne me semble point exister autrement que je le vois ? Et même, comme je juge quelquefois que les autres se méprennent, même dans les choses qu'ils pensent savoir avec le plus de certitude, il se peut faire qu'il ait voulu que je me trompe toutes les fois que je fais l'addition de deux et de trois, ou que je nombre les côtés d'un carré, ou que je juge de quelque chose encore plus facile, si l'on se peut imaginer rien de plus facile que cela. Mais peut-être que Dieu n'a pas voulu que je fusse déçu de la sorte, car il est dit souverainement bon. Toutefois, si cela répugnait à sa bonté, de m'avoir fait tel que je me trompasse toujours, cela semblerait aussi lui être aucunement contraire, de permettre que je me trompe quelquefois, et néanmoins je ne puis douter qu'il ne le permette. Il y aura peut-être ici des personnes qui aimeront mieux nier l'existence d'un Dieu si puissant, que de croire que toutes les autres choses sont incertaines. Mais ne leur résistons pas pour le présent, et supposons, en leur faveur, que tout ce qui est dit ici d'un Dieu soit une fable. Toutefois, de quelque façon qu'ils supposent que je sois parvenu à l'état et à l'être que je possède, soit qu'ils l'attribuent à quelque destin ou fatalité, soit qu'ils le réfèrent au hasard, soit qu'ils veuillent que ce soit par une continuelle suite et liaison des choses, il est certain que, puisque faillir et se tromper est une espèce d'imperfection, d'autant moins puissant sera l'auteur qu'ils attribueront à mon origine, d'autant plus sera-t-il probable que je suis tellement imparfait que je me trompe toujours. Auxquelles raisons je n'ai certes rien à répondre, mais enfin je suis contraint d'avouer qu'il n'y a rien de tout ce que je croyais autrefois être véritable dont je ne puisse en quelques façon douter; et non point par inconsidération ou légèreté, mais pour des raisons très fortes et mûrement considérées : de sorte qu'il est nécessaire que j'arrête et suspende désormais mon jugement sur ces pensées, et que je ne leur donne pas plus de créance, que je ferais à des choses qui me paraîtraient évidemment fausses si je désire trouver quelque chose de constant et d'assuré dans les sciences. Mais il ne suffit pas d'avoir fait ces remarques, il faut encore que je prenne soin de m'en souvenir ; car ces anciennes et ordinaires opinions me reviennent encore souvent en la pensée, le long et familier usage qu'elles ont eu avec moi leur donnant droit d'occuper mon esprit contre mon gré, et de se rendre presque maîtresses de ma créance. Et je ne me désaccoutumerai jamais d'y acquiescer, et de prendre confiance en elles, tant que je les considérerai telles qu'elles sont en effet, c'est à savoir en quelque façon douteuses, comme je viens de montrer, et toutefois fort probables, en sorte que l'on a beaucoup plus de raison de les croire que de les nier. C'est pourquoi je pense que j'en userai plus prudemment, si, prenant un parti contraire, j'emploie tous mes soins à me tromper moi-même, feignant que toutes ces pensées sont fausses et imaginaires ; jusques à ce qu'ayant tellement balancé mes préjugés, qu'ils ne puissent faire pencher mon avis plus d'un côté que d'un autre, mon jugement ne soit plus désormais maîtrisé par de mauvais usages et détourné du droit chemin qui le peut conduire a la connaissance de la vérité. Car je suis assuré que cependant il ne peut y avoir de péril ni d'erreur en cette voie, et que je ne saurais aujourd'hui trop accorder à ma défiance, puisqu'il n'est pas maintenant question d'agir, mais seulement de méditer et de connaître. Je supposerai donc qu'il y a, non point un vrai Dieu, qui est la souveraine source de vérité, mais un certain mauvais génie, non moins rusé et trompeur que puissant qui a employé toute son industrie à me tromper. Je penserai que le ciel, l'air, la terre, les couleurs, les figures, les sons et toutes les choses extérieures que nous voyons, ne sont que des illusions et tromperies, dont il se sert pour surprendre ma crédulité. Je me considérerai moi-même comme n'ayant point de mains, point d'yeux, point de chair, point de sang, comme n'ayant aucuns sens, mais croyant faussement avoir toutes ces choses. Je demeurerai obstinément attaché à cette pensée ; et si, par ce moyen, il n'est pas en mon pouvoir de parvenir à la connaissance d'aucune vérité, à tout le moins il est en ma puissance de suspendre mon jugement. C'est pourquoi je prendrai garde soigneusement de ne point recevoir en ma croyance aucune fausseté, et préparerai si bien mon esprit à toutes les ruses de ce grand trompeur, que, pour puissant et rusé qu'il soit, il ne pourra jamais rien imposer. Mais ce dessein est pénible et laborieux, et une certaine paresse m'entraîne insensiblement dans le train de ma vie ordinaire. Et tout de même qu'un esclave qui jouissait dans le sommeil d'une liberté imaginaire, lorsqu'il commence à soupçonner que sa liberté n'est qu'un songe, craint d'être réveillé, et conspire avec ces illusions agréables pour en être plus longuement abusé, ainsi je retombe insensiblement de moi-même dans mes anciennes opinions, et j'appréhende de me réveiller de cet assoupissement, de peur que les veilles laborieuses qui succéderaient à la tranquillité de ce repos, au lieu de m'apporter quelque jour et quelque lumière dans la connaissance de la vérité, ne fussent pas suffisantes pour éclaircir les ténèbres des difficultés qui viennent d'être agitées.

- De moi le 25/10/2000.  

Il y a déjà quelque temps que je me suis aperçu que, dès mes premières années, j'avais reçu quantité de fausses opinions pour véritables, et que ce que j'ai depuis fondé sur des principes si mal assurés, ne pouvait être que fort douteux et incertain ; de façon qu'il me fallait entreprendre sérieusement une fois en ma vie de me défaire de toutes les opinions que j'avais reçues jusques alors en ma créance, et commencer tout de nouveau dès les fondements, si je voulais établir quelque chose de ferme et de constant dans les sciences. Mais cette entreprise me semblant être fort grande, j'ai attendu que j'eusse atteint un âge qui fût si mûr, que je n'en pusse espérer d'autre après lui, auquel je fusse plus propre à l'exécuter ; ce qui m'a fait différer si longtemps, que désormais je croirais commettre une faute, si j'employais encore à délibérer le temps qu'il me reste pour agir. Maintenant donc que mon esprit est libre de tous soins, et que je me suis procuré un repos assuré dans une paisible solitude, je m'appliquerai sérieusement et avec liberté à détruire généralement toutes mes anciennes opinions. Or, pour cet effet, il ne sera pas nécessaire de prouver qu'elles sont toutes fausses, de quoi peut-être je ne viendrais jamais à bout ; mais, d'autant que la raison me persuade déjà que je ne dois pas moins soigneusement m'empêcher de donner créance aux choses qui ne sont pas entièrement certaines et indubitables, qu'à celles qui nous paraissent manifestement être fausses, le moindre sujet de douter que j'y trouverai, suffira pour me les faire toutes rejeter. Et pour cela il n'est pas besoin que je les examine chacune en particulier, ce qui serait d'un travail infini ; mais, parce que la ruine des fondements entraîne nécessairement avec soi tout le reste de l'édifice, je m'attaquerai d'abord aux principes, sur lesquels toutes mes anciennes opinions étaient appuyées. Tout ce que j'ai reçu jusqu'à présent pour le plus vrai et assuré, je l'ai appris des sens, ou par les sens : or j'ai quelquefois éprouvé que ces sens étaient trompeurs, et il est de la prudence de ne se fier jamais entièrement à ceux qui nous ont une fois trompés. Mais, encore que les sens nous trompent quelquefois, touchant les choses peu sensibles et fort éloignées, il s'en rencontre peut-être beaucoup d'autres, desquelles on ne peut pas raisonnablement douter, quoique nous les connaissions par leur moyen : par exemple, que je sois ici, assis auprès du feu, vêtu d'une robe de chambre, ayant ce papier entre les mains, et autres choses de cette nature. Et comment est-ce que je pourrais nier que ces mains et ce corps-ci soient à moi ? si ce n'est peut-être que je me compare à ces insensés, de qui le cerveau est tellement troublé et offusqué par les noires vapeurs de la bile, qu'ils assurent constamment qu'ils sont des rois, lorsqu'ils sont très pauvres ; qu'ils sont vêtus d'or et de pourpre, lorsqu'ils sont tout nus ; ou s'imaginent être des cruches, ou avoir un corps de verre. Mais quoi ? ce sont des fous, et je ne serais pas moins extravagant, si je me réglais sur leurs exemples. Toutefois j'ai ici à considérer que je suis homme, et par conséquent que j'ai coutume de dormir et de me représenter en mes songes les mêmes choses, ou quelquefois de moins vraisemblables, que ces insensés, lorsqu'ils veillent. Combien de fois m'est il arrivé de songer, la nuit, que j'étais en ce lieu, que j'étais habillé, que j'étais auprès du feu, quoique je fusse tout nu dedans mon lit ? Il me semble bien à présent que ce n'est point avec des yeux endormis que je regarde ce papier ; que cette tête que le remue n'est point assoupie ; que c'est avec dessein et de propos délibéré que j'étends cette main, et que je la sens : ce qui arrive dans le sommeil ne semble point si clair ni si distinct que tout ceci. Mais, en y pensant soigneusement, je me ressouviens d'avoir été souvent trompé, lorsque je dormais, par de semblables illusions. Et m'arrêtant sur cette pensée, je vois si manifestement qu'il n'y a point d'indices concluants, ni de marques assez certaines par où l'on puisse distinguer nettement la veille d'avec le sommeil, que j'en suis tout étonné ; et mon étonnement est tel, qu'il est presque capable de me persuader que je dors. Supposons donc maintenant que nous sommes endormis, et que toutes ces particularités-ci, à savoir, que nous ouvrons les yeux, que nous remuons la tête, que nous étendons les mains, et choses semblables, ne sont que de fausses illusions ; et pensons que peut-être nos mains, ni tout notre corps, ne sont pas tels que nous les voyons. Toutefois il faut au moins avouer que les choses qui nous sont représentées dans le sommeil, sont comme des tableaux et des peintures, qui ne peuvent être formées qu'à la ressemblance de quelque chose de réel et de véritable ; et qu'ainsi, pour le moins, ces choses générales, à savoir, des yeux, une tête, des mains, et tout le reste du corps, ne sont pas choses imaginaires, mais vraies et existantes. Car de vrai les peintres, lors même qu'ils s'étudient avec le plus d'artifice à représenter des sirènes et des satyres par des formes bizarres et extraordinaires, ne leur peuvent pas toutefois attribuer des formes et des natures entièrement nouvelles, mais font seulement un certain mélange et composition des membres de divers animaux ; ou bien, si peut-être leur imagination est assez extravagante pour inventer quelque chose de si nouveau, que jamais nous n'ayons rien vu de semblable, et qu'ainsi leur ouvrage nous représente une chose purement feinte et absolument fausse, certes à tout le moins les couleurs dont ils le composent doivent-elles être véritables. Et par la même raison, encore que ces choses générales, à savoir, des yeux, une tête, des mains, et autres semblables, pussent être imaginaires, il faut toutefois avouer qu'il y a des choses encore plus simples et plus universelles, qui sont vraies et existantes ; du mélange desquelles, ni plus ni moins que de celui de quelques véritables couleurs, toutes ces images des choses qui résident en notre pensée, soit vraies et réelles, soit feintes et fantastiques, sont formées. De ce genre de choses est la nature corporelle en général, et son étendue ; ensemble la figure des choses étendues, leur quantité ou grandeur, et leur nombre ; comme aussi le lieu où elles sont, le temps qui mesure leur durée, et autres semblables. C'est pourquoi peut-être que de là nous ne conclurons pas mal, si nous disons que la physique, l'astronomie, la médecine, et toutes les autres sciences qui dépendent de la considération des choses composées sont fort douteuses et incertaines ; mais que l'arithmétique, la géométrie, et les autres sciences de cette nature, qui ne traitent que de choses fort simples et fort générales, sans se mettre beaucoup en peine si elles sont dans la nature, ou si elles n'y sont pas, contiennent quelque chose de certain et d'indubitable. Car, soit que je veille ou que je dorme, deux et trois joints ensemble formeront toujours le nombre de cinq, et le carré n'aura jamais plus de quatre côtés ; et il ne semble pas possible que des vérités si apparentes puissent être soupçonnées d'aucune fausseté ou d'incertitude. Toutefois il y a longtemps que j'ai dans mon esprit une certaine opinion, qu'il y a un Dieu qui peut tout, et par qui j'ai été créé et produit tel que je suis. Or qui me peut avoir assuré que ce Dieu n'ait point fait qu'il n'y ait aucune terre, aucun ciel, aucun corps étendu, aucune figure, aucune grandeur, aucun lieu, et que néanmoins j'aie les sentiments de toutes ces choses, et que tout cela ne me semble point exister autrement que je le vois ? Et même, comme je juge quelquefois que les autres se méprennent, même dans les choses qu'ils pensent savoir avec le plus de certitude, il se peut faire qu'il ait voulu que je me trompe toutes les fois que je fais l'addition de deux et de trois, ou que je nombre les côtés d'un carré, ou que je juge de quelque chose encore plus facile, si l'on se peut imaginer rien de plus facile que cela. Mais peut-être que Dieu n'a pas voulu que je fusse déçu de la sorte, car il est dit souverainement bon. Toutefois, si cela répugnait à sa bonté, de m'avoir fait tel que je me trompasse toujours, cela semblerait aussi lui être aucunement contraire, de permettre que je me trompe quelquefois, et néanmoins je ne puis douter qu'il ne le permette. Il y aura peut-être ici des personnes qui aimeront mieux nier l'existence d'un Dieu si puissant, que de croire que toutes les autres choses sont incertaines. Mais ne leur résistons pas pour le présent, et supposons, en leur faveur, que tout ce qui est dit ici d'un Dieu soit une fable. Toutefois, de quelque façon qu'ils supposent que je sois parvenu à l'état et à l'être que je possède, soit qu'ils l'attribuent à quelque destin ou fatalité, soit qu'ils le réfèrent au hasard, soit qu'ils veuillent que ce soit par une continuelle suite et liaison des choses, il est certain que, puisque faillir et se tromper est une espèce d'imperfection, d'autant moins puissant sera l'auteur qu'ils attribueront à mon origine, d'autant plus sera-t-il probable que je suis tellement imparfait que je me trompe toujours. Auxquelles raisons je n'ai certes rien à répondre, mais enfin je suis contraint d'avouer qu'il n'y a rien de tout ce que je croyais autrefois être véritable dont je ne puisse en quelques façon douter; et non point par inconsidération ou légèreté, mais pour des raisons très fortes et mûrement considérées : de sorte qu'il est nécessaire que j'arrête et suspende désormais mon jugement sur ces pensées, et que je ne leur donne pas plus de créance, que je ferais à des choses qui me paraîtraient évidemment fausses si je désire trouver quelque chose de constant et d'assuré dans les sciences. Mais il ne suffit pas d'avoir fait ces remarques, il faut encore que je prenne soin de m'en souvenir ; car ces anciennes et ordinaires opinions me reviennent encore souvent en la pensée, le long et familier usage qu'elles ont eu avec moi leur donnant droit d'occuper mon esprit contre mon gré, et de se rendre presque maîtresses de ma créance. Et je ne me désaccoutumerai jamais d'y acquiescer, et de prendre confiance en elles, tant que je les considérerai telles qu'elles sont en effet, c'est à savoir en quelque façon douteuses, comme je viens de montrer, et toutefois fort probables, en sorte que l'on a beaucoup plus de raison de les croire que de les nier. C'est pourquoi je pense que j'en userai plus prudemment, si, prenant un parti contraire, j'emploie tous mes soins à me tromper moi-même, feignant que toutes ces pensées sont fausses et imaginaires ; jusques à ce qu'ayant tellement balancé mes préjugés, qu'ils ne puissent faire pencher mon avis plus d'un côté que d'un autre, mon jugement ne soit plus désormais maîtrisé par de mauvais usages et détourné du droit chemin qui le peut conduire a la connaissance de la vérité. Car je suis assuré que cependant il ne peut y avoir de péril ni d'erreur en cette voie, et que je ne saurais aujourd'hui trop accorder à ma défiance, puisqu'il n'est pas maintenant question d'agir, mais seulement de méditer et de connaître. Je supposerai donc qu'il y a, non point un vrai Dieu, qui est la souveraine source de vérité, mais un certain mauvais génie, non moins rusé et trompeur que puissant qui a employé toute son industrie à me tromper. Je penserai que le ciel, l'air, la terre, les couleurs, les figures, les sons et toutes les choses extérieures que nous voyons, ne sont que des illusions et tromperies, dont il se sert pour surprendre ma crédulité. Je me considérerai moi-même comme n'ayant point de mains, point d'yeux, point de chair, point de sang, comme n'ayant aucuns sens, mais croyant faussement avoir toutes ces choses. Je demeurerai obstinément attaché à cette pensée ; et si, par ce moyen, il n'est pas en mon pouvoir de parvenir à la connaissance d'aucune vérité, à tout le moins il est en ma puissance de suspendre mon jugement. C'est pourquoi je prendrai garde soigneusement de ne point recevoir en ma croyance aucune fausseté, et préparerai si bien mon esprit à toutes les ruses de ce grand trompeur, que, pour puissant et rusé qu'il soit, il ne pourra jamais rien imposer. Mais ce dessein est pénible et laborieux, et une certaine paresse m'entraîne insensiblement dans le train de ma vie ordinaire. Et tout de même qu'un esclave qui jouissait dans le sommeil d'une liberté imaginaire, lorsqu'il commence à soupçonner que sa liberté n'est qu'un songe, craint d'être réveillé, et conspire avec ces illusions agréables pour en être plus longuement abusé, ainsi je retombe insensiblement de moi-même dans mes anciennes opinions, et j'appréhende de me réveiller de cet assoupissement, de peur que les veilles laborieuses qui succéderaient à la tranquillité de ce repos, au lieu de m'apporter quelque jour et quelque lumière dans la connaissance de la vérité, ne fussent pas suffisantes pour éclaircir les ténèbres des difficultés qui viennent d'être agitées.

- De moi le 25/10/2000.  

http://gif2000.free.fr/x/index.php3

- De ddsgqgdfg le 11/8/2000.   Région: ggqqqqqqgggggg

QUe de mots! quelle faconde! quel babillage non-stop! et si l'homme inventait, réinventait le silence?

- De Paul Emile Victor le 21/7/2000.   Région: Antartique

Il y a déjà quelque temps que je me suis aperçu que, dès mes premières années, j'avais reçu quantité de fausses opinions pour véritables, et que ce que j'ai depuis fondé sur des principes si mal assurés, ne pouvait être que fort douteux et incertain ; de façon qu'il me fallait entreprendre sérieusement une fois en ma vie de me défaire de toutes les opinions que j'avais reçues jusques alors en ma créance, et commencer tout de nouveau dès les fondements, si je voulais établir quelque chose de ferme et de constant dans les sciences. Mais cette entreprise me semblant être fort grande, j'ai attendu que j'eusse atteint un âge qui fût si mûr, que je n'en pusse espérer d'autre après lui, auquel je fusse plus propre à l'exécuter ; ce qui m'a fait différer si longtemps, que désormais je croirais commettre une faute, si j'employais encore à délibérer le temps qu'il me reste pour agir. Maintenant donc que mon esprit est libre de tous soins, et que je me suis procuré un repos assuré dans une paisible solitude, je m'appliquerai sérieusement et avec liberté à détruire généralement toutes mes anciennes opinions. Or, pour cet effet, il ne sera pas nécessaire de prouver qu'elles sont toutes fausses, de quoi peut-être je ne viendrais jamais à bout ; mais, d'autant que la raison me persuade déjà que je ne dois pas moins soigneusement m'empêcher de donner créance aux choses qui ne sont pas entièrement certaines et indubitables, qu'à celles qui nous paraissent manifestement être fausses, le moindre sujet de douter que j'y trouverai, suffira pour me les faire toutes rejeter. Et pour cela il n'est pas besoin que je les examine chacune en particulier, ce qui serait d'un travail infini ; mais, parce que la ruine des fondements entraîne nécessairement avec soi tout le reste de l'édifice, je m'attaquerai d'abord aux principes, sur lesquels toutes mes anciennes opinions étaient appuyées. Tout ce que j'ai reçu jusqu'à présent pour le plus vrai et assuré, je l'ai appris des sens, ou par les sens : or j'ai quelquefois éprouvé que ces sens étaient trompeurs, et il est de la prudence de ne se fier jamais entièrement à ceux qui nous ont une fois trompés. Mais, encore que les sens nous trompent quelquefois, touchant les choses peu sensibles et fort éloignées, il s'en rencontre peut-être beaucoup d'autres, desquelles on ne peut pas raisonnablement douter, quoique nous les connaissions par leur moyen : par exemple, que je sois ici, assis auprès du feu, vêtu d'une robe de chambre, ayant ce papier entre les mains, et autres choses de cette nature. Et comment est-ce que je pourrais nier que ces mains et ce corps-ci soient à moi ? si ce n'est peut-être que je me compare à ces insensés, de qui le cerveau est tellement troublé et offusqué par les noires vapeurs de la bile, qu'ils assurent constamment qu'ils sont des rois, lorsqu'ils sont très pauvres ; qu'ils sont vêtus d'or et de pourpre, lorsqu'ils sont tout nus ; ou s'imaginent être des cruches, ou avoir un corps de verre. Mais quoi ? ce sont des fous, et je ne serais pas moins extravagant, si je me réglais sur leurs exemples. Toutefois j'ai ici à considérer que je suis homme, et par conséquent que j'ai coutume de dormir et de me représenter en mes songes les mêmes choses, ou quelquefois de moins vraisemblables, que ces insensés, lorsqu'ils veillent. Combien de fois m'est il arrivé de songer, la nuit, que j'étais en ce lieu, que j'étais habillé, que j'étais auprès du feu, quoique je fusse tout nu dedans mon lit ? Il me semble bien à présent que ce n'est point avec des yeux endormis que je regarde ce papier ; que cette tête que le remue n'est point assoupie ; que c'est avec dessein et de propos délibéré que j'étends cette main, et que je la sens : ce qui arrive dans le sommeil ne semble point si clair ni si distinct que tout ceci. Mais, en y pensant soigneusement, je me ressouviens d'avoir été souvent trompé, lorsque je dormais, par de semblables illusions. Et m'arrêtant sur cette pensée, je vois si manifestement qu'il n'y a point d'indices concluants, ni de marques assez certaines par où l'on puisse distinguer nettement la veille d'avec le sommeil, que j'en suis tout étonné ; et mon étonnement est tel, qu'il est presque capable de me persuader que je dors. Supposons donc maintenant que nous sommes endormis, et que toutes ces particularités-ci, à savoir, que nous ouvrons les yeux, que nous remuons la tête, que nous étendons les mains, et choses semblables, ne sont que de fausses illusions ; et pensons que peut-être nos mains, ni tout notre corps, ne sont pas tels que nous les voyons. Toutefois il faut au moins avouer que les choses qui nous sont représentées dans le sommeil, sont comme des tableaux et des peintures, qui ne peuvent être formées qu'à la ressemblance de quelque chose de réel et de véritable ; et qu'ainsi, pour le moins, ces choses générales, à savoir, des yeux, une tête, des mains, et tout le reste du corps, ne sont pas choses imaginaires, mais vraies et existantes. Car de vrai les peintres, lors même qu'ils s'étudient avec le plus d'artifice à représenter des sirènes et des satyres par des formes bizarres et extraordinaires, ne leur peuvent pas toutefois attribuer des formes et des natures entièrement nouvelles, mais font seulement un certain mélange et composition des membres de divers animaux ; ou bien, si peut-être leur imagination est assez extravagante pour inventer quelque chose de si nouveau, que jamais nous n'ayons rien vu de semblable, et qu'ainsi leur ouvrage nous représente une chose purement feinte et absolument fausse, certes à tout le moins les couleurs dont ils le composent doivent-elles être véritables. Et par la même raison, encore que ces choses générales, à savoir, des yeux, une tête, des mains, et autres semblables, pussent être imaginaires, il faut toutefois avouer qu'il y a des choses encore plus simples et plus universelles, qui sont vraies et existantes ; du mélange desquelles, ni plus ni moins que de celui de quelques véritables couleurs, toutes ces images des choses qui résident en notre pensée, soit vraies et réelles, soit feintes et fantastiques, sont formées. De ce genre de choses est la nature corporelle en général, et son étendue ; ensemble la figure des choses étendues, leur quantité ou grandeur, et leur nombre ; comme aussi le lieu où elles sont, le temps qui mesure leur durée, et autres semblables. C'est pourquoi peut-être que de là nous ne conclurons pas mal, si nous disons que la physique, l'astronomie, la médecine, et toutes les autres sciences qui dépendent de la considération des choses composées sont fort douteuses et incertaines ; mais que l'arithmétique, la géométrie, et les autres sciences de cette nature, qui ne traitent que de choses fort simples et fort générales, sans se mettre beaucoup en peine si elles sont dans la nature, ou si elles n'y sont pas, contiennent quelque chose de certain et d'indubitable. Car, soit que je veille ou que je dorme, deux et trois joints ensemble formeront toujours le nombre de cinq, et le carré n'aura jamais plus de quatre côtés ; et il ne semble pas possible que des vérités si apparentes puissent être soupçonnées d'aucune fausseté ou d'incertitude. Toutefois il y a longtemps que j'ai dans mon esprit une certaine opinion, qu'il y a un Dieu qui peut tout, et par qui j'ai été créé et produit tel que je suis. Or qui me peut avoir assuré que ce Dieu n'ait point fait qu'il n'y ait aucune terre, aucun ciel, aucun corps étendu, aucune figure, aucune grandeur, aucun lieu, et que néanmoins j'aie les sentiments de toutes ces choses, et que tout cela ne me semble point exister autrement que je le vois ? Et même, comme je juge quelquefois que les autres se méprennent, même dans les choses qu'ils pensent savoir avec le plus de certitude, il se peut faire qu'il ait voulu que je me trompe toutes les fois que je fais l'addition de deux et de trois, ou que je nombre les côtés d'un carré, ou que je juge de quelque chose encore plus facile, si l'on se peut imaginer rien de plus facile que cela. Mais peut-être que Dieu n'a pas voulu que je fusse déçu de la sorte, car il est dit souverainement bon. Toutefois, si cela répugnait à sa bonté, de m'avoir fait tel que je me trompasse toujours, cela semblerait aussi lui être aucunement contraire, de permettre que je me trompe quelquefois, et néanmoins je ne puis douter qu'il ne le permette. Il y aura peut-être ici des personnes qui aimeront mieux nier l'existence d'un Dieu si puissant, que de croire que toutes les autres choses sont incertaines. Mais ne leur résistons pas pour le présent, et supposons, en leur faveur, que tout ce qui est dit ici d'un Dieu soit une fable. Toutefois, de quelque façon qu'ils supposent que je sois parvenu à l'état et à l'être que je possède, soit qu'ils l'attribuent à quelque destin ou fatalité, soit qu'ils le réfèrent au hasard, soit qu'ils veuillent que ce soit par une continuelle suite et liaison des choses, il est certain que, puisque faillir et se tromper est une espèce d'imperfection, d'autant moins puissant sera l'auteur qu'ils attribueront à mon origine, d'autant plus sera-t-il probable que je suis tellement imparfait que je me trompe toujours. Auxquelles raisons je n'ai certes rien à répondre, mais enfin je suis contraint d'avouer qu'il n'y a rien de tout ce que je croyais autrefois être véritable dont je ne puisse en quelques façon douter; et non point par inconsidération ou légèreté, mais pour des raisons très fortes et mûrement considérées : de sorte qu'il est nécessaire que j'arrête et suspende désormais mon jugement sur ces pensées, et que je ne leur donne pas plus de créance, que je ferais à des choses qui me paraîtraient évidemment fausses si je désire trouver quelque chose de constant et d'assuré dans les sciences. Mais il ne suffit pas d'avoir fait ces remarques, il faut encore que je prenne soin de m'en souvenir ; car ces anciennes et ordinaires opinions me reviennent encore souvent en la pensée, le long et familier usage qu'elles ont eu avec moi leur donnant droit d'occuper mon esprit contre mon gré, et de se rendre presque maîtresses de ma créance. Et je ne me désaccoutumerai jamais d'y acquiescer, et de prendre confiance en elles, tant que je les considérerai telles qu'elles sont en effet, c'est à savoir en quelque façon douteuses, comme je viens de montrer, et toutefois fort probables, en sorte que l'on a beaucoup plus de raison de les croire que de les nier. C'est pourquoi je pense que j'en userai plus prudemment, si, prenant un parti contraire, j'emploie tous mes soins à me tromper moi-même, feignant que toutes ces pensées sont fausses et imaginaires ; jusques à ce qu'ayant tellement balancé mes préjugés, qu'ils ne puissent faire pencher mon avis plus d'un côté que d'un autre, mon jugement ne soit plus désormais maîtrisé par de mauvais usages et détourné du droit chemin qui le peut conduire a la connaissance de la vérité. Car je suis assuré que cependant il ne peut y avoir de péril ni d'erreur en cette voie, et que je ne saurais aujourd'hui trop accorder à ma défiance, puisqu'il n'est pas maintenant question d'agir, mais seulement de méditer et de connaître. Je supposerai donc qu'il y a, non point un vrai Dieu, qui est la souveraine source de vérité, mais un certain mauvais génie, non moins rusé et trompeur que puissant qui a employé toute son industrie à me tromper. Je penserai que le ciel, l'air, la terre, les couleurs, les figures, les sons et toutes les choses extérieures que nous voyons, ne sont que des illusions et tromperies, dont il se sert pour surprendre ma crédulité. Je me considérerai moi-même comme n'ayant point de mains, point d'yeux, point de chair, point de sang, comme n'ayant aucuns sens, mais croyant faussement avoir toutes ces choses. Je demeurerai obstinément attaché à cette pensée ; et si, par ce moyen, il n'est pas en mon pouvoir de parvenir à la connaissance d'aucune vérité, à tout le moins il est en ma puissance de suspendre mon jugement. C'est pourquoi je prendrai garde soigneusement de ne point recevoir en ma croyance aucune fausseté, et préparerai si bien mon esprit à toutes les ruses de ce grand trompeur, que, pour puissant et rusé qu'il soit, il ne pourra jamais rien imposer. Mais ce dessein est pénible et laborieux, et une certaine paresse m'entraîne insensiblement dans le train de ma vie ordinaire. Et tout de même qu'un esclave qui jouissait dans le sommeil d'une liberté imaginaire, lorsqu'il commence à soupçonner que sa liberté n'est qu'un songe, craint d'être réveillé, et conspire avec ces illusions agréables pour en être plus longuement abusé, ainsi je retombe insensiblement de moi-même dans mes anciennes opinions, et j'appréhende de me réveiller de cet assoupissement, de peur que les veilles laborieuses qui succéderaient à la tranquillité de ce repos, au lieu de m'apporter quelque jour et quelque lumière dans la connaissance de la vérité, ne fussent pas suffisantes pour éclaircir les ténèbres des difficultés qui viennent d'être agitées.

- De manx le 12/7/2000.  

le béton il pas sec y faudrais mettre du cataliseur!!!sinon le "webachat"ne fera pas de vous un penseur libre

- De sobiman le 20/6/2000.  

A tous ceux qui n'ont rien d'autre à faire, allez donc faire un saut d'un quart d'heure sur le site en béton qui suit: www.hugomotor.com.bi

- De pierre pudding le 14/6/2000.   Région: 93120 La Courneuve

........... que sous ces bétons rudes nos sensibilitées sont fines. D'après Le Corbusier.

- De CoNcReTe ArT le 19/4/2000.   Région: 93120 La Courneuve

Le fantôme des voies ferrées est à rencontrer à Paris du 17 au 27 avril 2000 à la mairie du 18ème, 1 place Jules Joffrin, dans le cadre de l'exposition d'art et d'architecture: "LES RAILS ET LA VILLE". Entrée libre non consignée.

- De CoNcReTe ArT le 19/4/2000.   Région: 93120 La Courneuve

Le fantôme des voies ferrées est à rencontrer à Paris du 17 au 27 avril 2000 à la mairie du 18ème, 1 place Jules Joffrin, dans le cadre de l'exposition d'art et d'architecture: "LES RAILS ET LA VILLE". Entrée libre non consigné.

- De CoNcReTe ArT le 19/4/2000.   Région: 93120 La Courneuve

QUe ne sont ce mes poemes,? et non les commentaires qu'on en fit, placardés sur ce virtuel infini...

- De Baudelaire le 13/4/2000.   Région: Republic of Poetrie

-------------------------------------------------------------------------------- Charles Baudelaire et Arthur Rimbaud ont inventé la poésie moderne. Quant à Paul Verlaine, il a créé un art de l'impalpable qui le lie à la fois aux Impressionnistes et à des musiciens qui, comme Debussy, ont cherché la beauté dans ce qui fuit et non dans ce qui dure. Baudelaire a été le premier à se donner comme tâche de capter ce qu'il y a «de poétique dans l'historique» et «d'éternel dans le transitoire.» Charles Baudelaire est aussi celui qui a su extraire la beauté du mal, c'est dire qu'à la suite des Romantiques, il a ouvert la voie d'une esthétique de la souffrance. Le poète a coulé son expérience chaotique du monde dans des vers idéaux d'harmonie et dans des images où les sentiments les plus noirs deviennent des paysages désolés certes, mais également magnifiques. Baudelaire est bien celui qui « a pétri de la boue et qui en a fait de l'or.» Arthur Rimbaud, lui, c'est la fulgurance, le mouvement dans ce qu'il a de plus fascinant. Rimbaud était encore un enfant que déjà il rêvait de partir à l'aventure, d'investir de nouvelles contrées, toujours plus loin; et c'est ce qu'il a fait en voyageant vers les pays les plus étrangers qui soient à sa Charleville natale. C'est aussi ce qu'Arthur Rimbaud a fait en créant des poèmes où les mots ne sont plus là pour exprimer avec beauté les sentiments de tout le monde, mais où ils ont comme rôle de, littéralement, forcer le lecteur à s'inventer de nouvelles émotions. De la poésie deVerlaine, retenons la subtilité de la musique. La versification du poète des Romances sans paroles ne sert d'ailleurs pas à scander, comme cela était encore souvent le cas chez les Romantiques et les Parnassiens, mais bien à évoquer. Aussi, les pièces les plus réussies de Verlaine ne cherchent ni à nous convaincre ni à nous heurter, mais bien à nous pénétrer, à se fondre en nous comme l'eau le fait avec le sucre. -------------------------------------------------------------------------------- Sur ce site, vous trouverez, de Baudelaire, Les Fleurs du Mal, Le Spleen de Paris et quelques-uns de ses plus importants textes critiques. De Rimbaud, sont reprises ses œuvres versifiées, ainsi qu'Une Saison en enfer, Les Illuminations et l'importante Lettre du Voyant. Enfin, une centaine de poèmes de Verlaine ont été repris. Les Fêtes galantes, La Bonne Chanson et les Romances sans paroles sont en version intégrale, alors que les autres recueils sont au moins représentés par quelques extraits. Qu'il s'agisse des poèmes de Baudelaire, de Verlaine ou de Rimbaud, les textes sont tous annotés : il suffit de pointer le curseur sur les mots paraissant en bleu pour faire apparaître des commentaires. Il est également utile de savoir qu'à partir des pages d'accueil des sites consacrés aux trois poètes, un moteur de recherche est disponible. Enfin, un groupe de discussion consacré à la poésie vous est ouvert. Si vous désirez publier une de vos créations, diffuser vos réflexions sur la poésie ou, sur un registre un peu différent, si vous avez besoin d'aide pour en arriver à une plus juste compréhension de l'œuvre de Rimbaud, de Verlaine ou de Baudelaire, n'hésitez surtout pas à référer au site de discussion «Poésie». - De bobo,rimb,appo le 2000/03/25 8:50:00 AM. Provenance: -------------------------------------------------------------------------------- Ce document, intitulé "Lettres portants provisions de la charge de gouverneur de la Province du Languedoc et de Guienne, pour Me Jean Le Meingre, dit Boucicaut, mareschal de France", est daté du quatre février 1412. Le personnage dont il s'agit, qui fut un des grands de la cour du roi Charles VI, est Jean (II) Le Maingre, dit Boucicaut, né vers 1365. Il était comte de Beaufort et vicomte de Turenne. Il fut prit à la fameuse bataille d'Azincourt, en 1415, et mourut en captivité en Angleterre, au mois de mai 1421. Il est aussi connu par un livre d'heures qu'il commanda vers 1405, intitulé "Heures de Boucicaut": Charles, par la grace de Dieu Roy de France, à tous ceux que les présentes lettres verront, Salut. Comme après ce que, par très grande et meure délibération de conseil, nous eumes ordonné estre reprins et remis en nostre main et gouvernement, nos pays de Languedoc et Duché de Guyenne, delà la rivière de Dourdonne, avec toutes les citez, villes, chateaux, forteresses et autres lieux, et les revenus d'iceux, que par avant avoit eu et tenu par nostre voulance et octroy nostre très cher et très amé oncle le Duc de Berry, Nous y avons envoyé nos amez et féaux chambellans Guillaume de Duyenne, seigneur de Saint-George et de Sainte-Croix, Régnier Pot, seigneur de la Peugne et gouverneur du Dauphiné, chevaliers, et maistre Pierre de Marigny, nos conseillers pour les choses dessusdites et autres qui concernoient le bien et bon gouvernement desdits pays, mettre à effet et exécution, et pour d'iceux prendre et avoir pour et de par Nous le gouvernement et administration, leur ayons donné plein pouvoir, autorité et mandement espécial de faire ces choses devant dites et autres qui touchoient le bien et bon gouvernement desdits pays, leurs circonstances et dépendances, toutes choses à ce appartenans, à moy qu'il leur sembleroit estre expédient et convenable pour le bien de Nous et de nosdits pays, en quoy ils se seroient notablement gouvernez, dont Nous sommes très contents d'eux, lesquels Seigneur de Saint-George et Régnier Pot, Nous ayant depuis souvente fois, tant de bouche comme par lettres, requis et fait requérir que pour plusieurs grands charges et affaires qu'ils ont à faire et supporter, touchant leurs propres faits et autrement, Nous les vueillons descharger de la charge et commission dessusdites; Scavoir faisons que Nous, tant pour considération de ces choses comme pour ce que Nous avons intention de les employer en certaines nos autres affaires qui grandement Nous touchent, et pour certaines autres causes et considération à ce Nous mouvans, iceux nos chambellans, conseillers et commissaires, avons déchargé et déchargeons du tout, par ces présentes, des commissions et charges devant dites, et pour ce qu'il est besoin et nécessaire pour le bien et gouvernement desdits pays et pour iceux tenir en seureté, d'y envoyer aucune personne sage et loyalle, qui ait bonne puissance et autorité de Nous pour faire toutes choses à ce appartenans, et pouvoir et obvier à tous inconvéniens si aucuns y entrevenoit que Dieu ne vueille; Nous, ces choses considérant, et confiant à plein des grands sens, loyauté, vaillance, preudhommie et bonne diligence de nostre amé et féal chevalier, conseiller et chambellan Jean Le Mengre, dit Boucicaut, maréchal de France, d'iceluy, par grande et meure délibération de conseil de plusieurs de nostre sang et lignage, et autres de nostre grand conseil, avons commis et ordonné comme Nous ce ordonnons, et luy avons donné et donnons plein pouvoir, autorité et mandement espécial, par ces présentes, d'aller et soy transporter en nosdits pays de Languedoc et Duché de Guienne, outre ladite rivière de la Dourdonne, et d'iceux pays ensemble desdites citez, villes et chateaux, forteresses et autres lieux, prandre et avoir, pour et de par Nous, ce gouvernement et administration, d'enquerir et soy informer en sa personne ou par ses commis députez ou à imputer, de l'estat de toutes icelles villes, citez, chateaux et forteresses et autres lieux, tant de celles qui nuement appartiennent à Nous comme de celles de nos vassaux et sujets d'iceux pays, et les visiter sçavoir si et comment elles sont et seront fournies de gens, vivres, harnois et autres habillemens nécessaires à fait de guerre et à deffense de places, d'y pourvoir et faire pourvoir par ceux, et ainsy qu'il appartiendra et verra estre affaire, pour le bien desdits pays et la seure garde et deffense d'icelles forteresses, et suspendre tous officiers desdits pays, soient sénéchaux, baillis, prévosts, viguiers, capitaines, chatellains, trésoriers, clavères, receveurs, grènetiers, controoleurs et maistres de ports et passages, et autres quelconques, tant de justice et du domaine comme des aides, au cas toutes fois qu'ils auroient commis ou commettoient fautes et qu'ils ne seroient proufitables à Nous, ne idoines ausdits offices, et de y commettre en ce cas autres bonnes et souffisantes personnes au lieu d'eux, par manière de provision, et jusques à ce que par Nous en soit autrement ordonné, de faire faire ouverture desdites villes, citez, chateaux et forteresses; Item et de ses gendarmes de trait et autres de sa compagnie, armez ou désarmez en quelconque nombre qu'ils soient, de iour et de nuit, toutes fois et si souvent que bon luy semblera, et que par luy, ses commis ou gouverneurs de ses dites gens en seront requis d'entendre et vacquer diligemment au bon gouvernement, seureté, tuition et deffense desdits pays, de procéder en ce à main armée et par puissance s'il trouve aucuns que se vueillent esforcer de gréver et dommager iceux pays ou autres contredisans et désobeissans, et de assembler pour ce gens d'armes et de trait, tant et en tel nombre comme il verra estre à faire, et pour ce mander, commander et requérir par ces lettres, messagers et autrement, à tous nos vassaux et sujets sous grosses peines, prier et requérir nos amez alliez et bienvueillans, de venir ou envoyer devers luy ou ailleurs, en tel lieu que mieux il verra estre a faire, et de taxer et faire payer gages, estatz, salaires et autres frais ausdites gens d'armes et gens de trait et autres gens de guerres, de maneuvres et autres nécessaires à tous faits de guerre, ainsy qu'il luy semblera estre expédient et convenable pour le bien de Nous et seureté et deffense de nosdits pays, et appeller avec luy toutefois que bon luy semblera, tant et tels de nos justiciers, conseillers et autres officiers de justice de nosdits pays, comme mestier sera, pour aviser, conseiller et délibérer sur les choses susdites, leurs circonstances et dépendances, et autres touchant le bien et bon gouvernement desdits pays, ce qui a faire sera pour le bien et utilité de Nous et de nosdits pays et sujets, et généralement de faire ces choses dessusdites et chacune d'icelles, leurs circonstances et dépendances, tant en de paix que de tournez comme de guerres, toutes autres choses, expéditions et appartenances à ce, jaçoit ce qu'elles fussent de plus grand regard, et que celles requissent mandement plus espécial, Si donnons en mandement par ces présentes à notredit maréchal que, tantost et sans delay, il se transporte ez dits pays, et à l'entérinement des choses dessusdites et de cette Notre ordonnance, procède, vacque et entende diligemment; donnons aussi en mandement par ces mêmes présentes aux sénéchaux de Toulouse, de Beaucaire, de Carcassonne, de Rouergue, de Quercy, de Bigorre et d'Agennois, aux juges, viguiers et baillis desdites sénéchaussées, au gouverneur, recteur et baille de Montpellier, aux maistres des ports et passages desdites sénéchaussées, à tous chatellains, capitaines et gardes des villes, citez et forteresses, et à tous esleus, receveurs, clavaires, trésoriers, grènetiers, controolleurs, visiteurs de gabelles et autres, nos justiciers, officiers et sujets qui à présent sont et seront pour le temps advenir, et à chacun d'eux, prions et requérons nos amis, alliez et bienvueillans, que à notre dit maréchal et à ses commis et députtez, en faisant les choses dessusdites, leurs circonstances et dépendances, ils obéissent et entendent, et fassent obéir et entendre chacun en droit soy diligemment comme ils feroient à Nous mesmes, et à luy et à sesdits commis et députez, prestent et donnent, et fassent prester et donner aide, conseil, confort et faveur, si mestier est et requis en sont, et ainsy l'avons ordonné et ordonnons, et Nous plaist, et voulons qu'il soit fait, nonobstant quelconques oppositions, apellations, allégations, ordonnances, mandemens ou deffenses et lettres subreptices impétrées ou à impétrer à ce contraire. En témoin de ce nous avons fait mettre nostre seel à ces présentes lettres. Donné à Paris le quatriesme jour de février, l'an de grâce Mil quatre cens et douze, et de nostre règne le XXXIIIe. Par le Roy en son grand conseil, auquel nosseigneurs les Ducs de Berry et de Bourgongne, Loys, Duc en Bavière, les comtes de Vertus et Deu, le connestable, vous, l'évesque de Tornay, le maréchal de Lougny, le grand maistre d'Hostel, le maitre des Arbalestriers, l'admiral, les sires de Croy et de Blaron, de Lomoy, de Beaumingrer, de Montenay, de Dours, de Savoysy et de Robois, le chancelier de Guyenne, le prévost de Paris, le Borgne de la Heure, maistre Eustache de Laistre, le gouverneur d'Arras, messire Jean de Courcelles, maistre Raoul le Sage, Nicole Dorgemont, Guillaume Leclerc et Nicole de Viencourt, et plusieurs autres étoient. P. Rantion. - De boubou le 2000/03/25 8:06:00 AM. Provenance: -------------------------------------------------------------------------------- Charles, par la grâce de Dieu Roy de France, à tous ceux qui ces présentes lettres verront, Salut. Pour ce que depuis certain temps en ça, plusieurs merveilleuses entreprises et cas énormes et détestables forfaits, crimes et délits sont avenus et ont esté commis et perpétrez en notre bonne ville de Paris par gens séditieux, troubleurs de pays, rebelles et coupables de crime de Lèze Majesté, lesquels pouroient estre notifiez et publiez par le monde en divers et plusieurs lieux, et par espécial ez bonnes villes de notre royaume, autrement que les dessusidtes entreprises, crimes et cas aucuns n'ont esté commis et perpétrez par les délinquans, par quoy plusieurs dommages, escandes et inconvéniens irréparables se pouroient ensuivre en maintes manières contre Nous et contre Notre Royalle Majesté, et contre tous autres roys et princes terriens qui ont peuple à gouverner, Nous, voulans la vraye vérité des choses dessusidtes estre claire et manifeste à un chacun, afin d'obvier et remédier aux choses dessusdites, faisons sçavoir et signifions à tous par la teneur de ces présentes la vérité des entreprises et cas énormes dessudits estre telle que: Nous estant et faisant notre résidence en notredite bonne ville de Paris, et avec Nous notre très chère et très amé compagne, la Reyne, nos très chers et très amez fils aisné, Louis, Duc de Guyenne, et Oncle de Berry, et plusieurs autres de notre sang et lignage, et de nos conseillers et serviteurs, comme accoutumé avons le temps passé, advint que le vendredy après Pasques XXVIIIe jour du mois d'avril dernièrement passé, Elion de Jacqueleuille, Robert de Mailly, Charles Guillaume Barrau, lors notre secrétaire, un chirurgien nommé Mestre Jean de Troyes, ses enfans, Thomas Le Gouers et ses enfans, Garnot de Saint Yon, bouchers, Simonnet le Coustelier, dit Caboche, Estour Theur, Bandes Desbordes, André Roussel, Deniset de Chevinont et plusieurs autres, leurs complices adhérens, fauteurs, confortans et aydans de plusieurs et divers estats, professions et conditions, ceux hommes séditieux, rumorieux, rebelles, troubleurs de paix et coupables de crime de Lèze Majesté, après plusieurs assemblées, secrètes conspirations et monopolles par eux faits en notredite bonne ville, en divers lieux, de jour et de nuit, vinrent entres grand et excessif nombre, tous armez à étendart déployé et par manière d'hostilité et de puissance desordonnée, passèrent pardevant notre hostel de Saint Pol, sans notre sçeu et à notre très grand déplaisir et déshonneur, et allèrent droit à l'hostel de notredit fils, le Duc de Guyenne, auquel hostel ils s'efforcèrent d'entrer et, de fait, rompirent les portes en grand esclande et deshonneur de Nous et de notredit fils, et eux autres en iceluy hostel allèrent en sa chambre par force et violence moult terrible et épouvantable, jaçoit que par notredit fils et par notre très cher et féal cousin germain, le Duc de Bar, Louis, Duc en Bavière, frère de notredite compagne et plusieurs autres nobles hommes, chambellans et autres officiers de Nous et de notredit fils, plusieurs deffenses, prières et requestes leur fussent faite au contraire, et quand ils furent en la chambre de notredit fils, ils prirent de fait violemment et par force notredit cousin germain, le Duc de Bar, et le chancellier pour lors de notredit fils et plusieurs autres nobles hommes, nos chambellans, conseillers et autres serviteurs de Nous et de notredit fils, pour laquelle fureur et convocation de peuple notredit fils de encourir une très griève maladie, et iceux emmenèrent de fait en prison là où bon leur sembla, et les mirent prisonniers en plusieurs et divers lieux ou ils les ont tenus et fait tenir par moult long temps et tant qu'ils ont pu, et, outre ce, par leur fureur et conspiration dessudite, prirent aucuns nos serviteurs et les meurtrirent inhumainement, et autres emmenèrent en prisons particulières et reçellées, et puis par menaces et paour de mort, les rançonnèrent à très grandes et excessives sommes d'argent; Et après ces choses, à une autre journée, en persévérant en leur mauvais et détestable propos, vinrent devers Nous, en notredit hostel de Saint Pol, et là, proposèrent ou firent proposer, en notre présence, ce que bon leur sembla, en disant pleinement et absolument qu'ils vouloient avoir certaines personnes qu'ils avoient en écrit en un certain roolle qu'ils portoient, lesquels estoient en notre compagnie, dont ledit Louis, Duc en Bavière, frère de notredicte compagnie, estoit l'un, et plusieurs autres nobles, conseillers et chambellans, maistres de notre Hostel et autres, nos serviteurs, de plusieurs et divers estats et offices, et, par force et violence manifeste contre nostre voulonté, les emmenèrent en prison, là où bon leur sembla, comme avoient fait les autres; Et non contens des excés et violences dessusdites, allèrent semblablement à très grand tumulte en la chambre de notre dite compagne, la Royne, et illec en sa présence et contre son gré et sa voulonté, prirent plusieurs damoiselles dont les aucunes estoient de nostre lignage et de celuy de notredite compagne, et icelles emmenèrent très vilainnement prisonnières comme devant, duquel outrage notredite compagne eut et prit en soy telle terreur, déplaisance et couroux qu'elle en fut en péril de mort ou de maladie très griève; Et puis procédèrent, iceux malfaiteurs, contre les dessusdits prisonniers, hommes et femmes innocens de fait et à leur voulonté, envers les uns par très durs tourmens de gènes et tyrannie merveilleuse, et autrement, contre toute forme de droit et non accoutumée, et aucuns autres gens, de noble lignée, de grand estat, tuèrent en la prison, et firent publier partout contre vérité qu'eux mesmes s'estoient tuez, et puis les firent décapiter et mener au gibet, et autres firent meurtrir tellement ez lieux où ils les avoient mis en prison, et les gitèrent en la rivière; et les dessusdits dames, damoiselles par eux prises et emmenées comme dessus et dit, traitèrent très inhumainement, jaçoit ce qu'ils fussent souvent requis moult instamment qu'ils voulissent soufrir que la voye de justice fust ouverte aux personnes par eux prises et détenues comme dit est, et que notre cour de Parlement en eust la connoissance comme raison estoit, à laquelle requeste raisonnable ils ne voulurent en aucune manière obtempérer, ne condescendre, mais qui plus est, firent faire et écrire fausses Lettres Patentes à leur voulonté, lesquelles, par force et contrainte, ils firent seeller de notre grand seel en notre chancellerie, en contraignant Nous et notredit fils de les signer de nos signes manuels, et de approuver et avoir agréables tous leurs faits pour avoir chancellier à leur poste et de leur bande, pour avoir leurs lettres d'illec en avant séellées à leur voulonté, firent par force de frauduleuse malice et violence, mettre hors de l'office de chancelier nostre amé et féal chancelier Arnault de Corbie, chevalier, qui par avant longuement Nous avoit servy, et en son lieu, firent mettre et instituer Eustace de Laitre, par lesquelles lettres contre toute vérité estoit dit et affermé, que tout ce qu'ils avoient fait ça en arrière et ce qui s'en estoit ensuy avoit esté fait par notre voulonté et ordonnance et de notredit fils le Duc de Guienne, pour le grand bien de Nous et de notre royaume, et icelles fausses lettres ont envoyées en plusieurs et diverses parties, villes et citez de notre dit royaume, et aussy y ont envoyé lettres de par eux, par tout où il leur a plu, diffamatoires et contre l'honneur de notredit fils, pour attraire et induire les autres villes et populaces à leurs faultes, déloyalles et mauvaises intentions, et attenter aux personnes prochaines de notre sang et contre Nous et notre seigneurie, pour extirper, détruire et faire mourir toute noblesse, clergé, chevalerie et bons bourgeois, marchands et autres gens d'honneur et d'estat, et, à eux, attribuer le gouvernement de la seigneurie de notre royaume, ausquelles fausses et desloyales voulontez, propos et intentions, ils pussent estre parvenus, veües la grand multitude qu'ils estoient en cette fausse et déloyalle entreprise, et le port et faveur qu'ils avoient d'aucuns susciteurs de guerre et violence de paix, comme il a apparu clairement, car ils ne soufroient que nul osast parler de paix pour les menaçes qu'ils notorioient à tous ceux qu'ils pensèrent, qu'ils voulsissent pourchaser la paix, et aussy par la grand désobéissance qu'ils ont fait et faisoient à notre Cour de Parlement, à nostre Prévost de Paris, en perturbant toute voye de justice pour empescher de tout leur pouvoir la bonne paix, laquelle toute bonne créature doit désirer de tout son coeur; De laquelle paix Nous sommes venus, par la grâce de Notre Seigneur qui en est vray acteur, et par le grand sens, prud'hommie, loyauté et prudence de plusieurs de nos bons parens et amis, de notre fille université de Paris, et des bons bourgeois et autres, nos loyaux sujets de notre bonne ville de Paris, qui l'ont voulue et prouvée de leurs loyaux pouvoirs, et par leurs bons amis et moyens, se sont mis ensemble à un certain jour, en grand nombre, les bourgeois de Paris, et sont venus devers notredit fils, le Duc de Guyenne, et devers notredit oncle, le Duc de Berry, dire tous à une voix qu'ils vouloient la paix, et que s'il leur plaisoit monter à cheval, ils iroient en leur compagnie pour vivre et mourir avec eux pour tenir la paix qui avoit esté accordée et jurée; Aussy les bons bourgeois de Paris avoient moult grand désir de Nous oster de la subjection et servitude en laquelle Nous avoient mis et tenoient les dessusdits nommez crimineux, et à donc iceux nos filz et oncle et leurs gens et serviteurs, le 4e jour d'aoust dernier passé, montèrent à cheval et, en leur compagnie, lesdessusdits voulans la paix, et allèrent par la ville, premièrement ez lieux où estoient les prisonniers et personnes dessusdites, et iceux délivrèrent pleinement, entre lesquels estoient notredit cousin, le Duc de Bar, auquel baillasmes dès lors la garde de notre chastel du Louvre, que lesdits malfaiteurs occupent par avant, et à Louis, Duc en Bavière, baillasmes la garde de notre chastel ou bastide de Sainte Catherine, sous notre très cher et très amé fils, le Duc de Guienne, qui pour Nous y fut établi, et à notre très cher et très amé oncle, le Duc de Berry, le gouvernement et capitainerie de notre bonne ville de Paris, et est vérité que les dessusdits crimineux, véans ces choses, et que nosdits fils de Guienne et oncle de Berry entendoient et vacquoient à ladicte paix ferme et à mettre sus la justice et la police et gouvernement de notredite ville, connoissant la profondeur des maux où ils étoient boutez, comme désespérez de notre grâce et miséricorde, se rendirent fuitifs de notredite ville, et, néanmoins, en ont avant esté prins, ausquels justice a esté faite, et à autres on fera raison, ainsy qu'au cas appartiendra; Et depuis ces choses ainsy avancées, sont arrivez devers Nous, en notredite ville de Paris, nos très chers et très amez cousins, fils et neveu, le Roy de Sicile, les Ducs d'Orléans et de Bourbon, les Comtes d'Alençon, d'Eu et de Ceretroville, par le conseil et bon avis desquels notre fille université de Paris et de nos bons et loyaux conseillers et sujets, Nous gouvernerons dorénavant à l'ayde de Dieu, Nous et notre royaume, en bonne paix et tranquillité moyennant bonne justice, et pour ce qu'aucunes lettres ou raports ont esté ou pouroient estre envoyées ou faits contre vérité, au contraire des choses dessusdites, lesquelles sont véritables, Nous mandons et commandons au sénéchal de Toulouze et à tous nos autres officiers, justiciers et sujets de ladicte sénéchaussée, prions et requérons nos amez et bienvueillans, que nul n'y vueille adjouster aucune foy ou créance, et s'il avenoit qu'aucun des dessusdits crimineux ou de leurs complices, adhérens, fauteurs, conseillans ou confortans, venoient ou se retraroient en ladicte sénéchaussée ou en aucuns des pays, seigneuries, jurisdictions ou puissance de nos alliez et bienvueillans, ou que vous trouvez qu'en iceux pays, jurisdiction ou puissance en eust aucuns résidens et résidens qui sceussent de la fausse et déloyalle voulonté ou entention des dessusidts, vous tous, iceux prenez ou faites prendre comme traitres, meurtriers, rebelles envers Nous et coupables de crime de Lèse-Majesté, contre leur naturel et souverain seigneur, et les Nous envoyez pour punir selon raison, sy que tous autres y prennent exemple, et ces présentes nos lettres faites crier et publier solemnellement par tous lieux ou l'on a accoutumé faire criz à son de trompe, et, avec ce, faittes la copie d'icelles, collationnée à l'original, ficher ez values et portes des églises afin que nul n'en puisse prendre ignorance, ne avoir cause d'écrire le contraire, et garder qu'en ce n'ait aucune faute sur ce que vous, nos officiers, justiciers et sujets, doutez encourir notre indignation perpétuelle, et vous, nos alliez, amis et bienvueillans désirez nous faire playsir; en témoin de ce, Nous avont fait mettre notre seel à ces présentes. Donné à Paris le XVIIIe jour de Septembre, l'an de grâce mil IIIIc et XIII, et de notre règne le XXXIIIIe. Par le Roy en son conseil, auquel le Roy de Sicile, nosseigneurs les Ducs de Berry et d'Orléans, de Bourbon et de Bar, les Comtes d'Alençon et de Verbuz, d'Eu, de Richemont et de Tantarville, le connétable, vous, les Archevesques de Sens et de Bourges, les Evesques d'Auxerre, de Noyon et d'Evreux, le grand Maistre d'Hostel, les chanceliers de Guienne et d'Orléans, et plusieurs autres grands seigneurs, barons, conseillers et chambellans et autres estoient. Pontin. - De mort au royaliste le 2000/03/25 8:03:00 AM. Provenance:

- De azerty le 7/4/2000.  

c'est vrai que suis vicieux mais il y en a qui aiment ça... si tu te reconnais fais ma connaissance... ps: 1)je sais pas m'arrêter 2)ma frustration n'a d'egale que mon envie pas la peine que je signe je sais qui je suis

- De pas la peine que je signe le 5/4/2000.  

je suis grand un peu dégarni mais je suis plutôt mignon dit-on .je recherche un homme sensible et affectif pour sortie et+ si afinité écrivez moi

- De serge le 5/4/2000.  

et preciser la contribution signé De Hugo Motor le 2000/03/20 12:21:00 PM. n'est pas de Hugo Motor

- De serge le 4/4/2000.   Région: ici

au fait j'ai oublié de vouis remercier Manx et Hugo pour votre contribution, le débat que vous avez entamé, et la manière dont ça a tourné, est très instructif... c'est vrai qu'à un moment j'ai craqué et j'ai viré l'article sur la liberté d'expression...serait-il possible de le remettre?

- De Serge le 4/4/2000.   Région: whereyouwant

Mister Manx tu pourrais citer tes sources, afin de completer les informations, Titre de l'ouvrage année de publication Auteur references editions non?

- De Serge le 26/3/2000.   Région: anyway

-------------------------------------------------------------------------------- Charles Baudelaire et Arthur Rimbaud ont inventé la poésie moderne. Quant à Paul Verlaine, il a créé un art de l'impalpable qui le lie à la fois aux Impressionnistes et à des musiciens qui, comme Debussy, ont cherché la beauté dans ce qui fuit et non dans ce qui dure. Baudelaire a été le premier à se donner comme tâche de capter ce qu'il y a «de poétique dans l'historique» et «d'éternel dans le transitoire.» Charles Baudelaire est aussi celui qui a su extraire la beauté du mal, c'est dire qu'à la suite des Romantiques, il a ouvert la voie d'une esthétique de la souffrance. Le poète a coulé son expérience chaotique du monde dans des vers idéaux d'harmonie et dans des images où les sentiments les plus noirs deviennent des paysages désolés certes, mais également magnifiques. Baudelaire est bien celui qui « a pétri de la boue et qui en a fait de l'or.» Arthur Rimbaud, lui, c'est la fulgurance, le mouvement dans ce qu'il a de plus fascinant. Rimbaud était encore un enfant que déjà il rêvait de partir à l'aventure, d'investir de nouvelles contrées, toujours plus loin; et c'est ce qu'il a fait en voyageant vers les pays les plus étrangers qui soient à sa Charleville natale. C'est aussi ce qu'Arthur Rimbaud a fait en créant des poèmes où les mots ne sont plus là pour exprimer avec beauté les sentiments de tout le monde, mais où ils ont comme rôle de, littéralement, forcer le lecteur à s'inventer de nouvelles émotions. De la poésie deVerlaine, retenons la subtilité de la musique. La versification du poète des Romances sans paroles ne sert d'ailleurs pas à scander, comme cela était encore souvent le cas chez les Romantiques et les Parnassiens, mais bien à évoquer. Aussi, les pièces les plus réussies de Verlaine ne cherchent ni à nous convaincre ni à nous heurter, mais bien à nous pénétrer, à se fondre en nous comme l'eau le fait avec le sucre. -------------------------------------------------------------------------------- Sur ce site, vous trouverez, de Baudelaire, Les Fleurs du Mal, Le Spleen de Paris et quelques-uns de ses plus importants textes critiques. De Rimbaud, sont reprises ses œuvres versifiées, ainsi qu'Une Saison en enfer, Les Illuminations et l'importante Lettre du Voyant. Enfin, une centaine de poèmes de Verlaine ont été repris. Les Fêtes galantes, La Bonne Chanson et les Romances sans paroles sont en version intégrale, alors que les autres recueils sont au moins représentés par quelques extraits. Qu'il s'agisse des poèmes de Baudelaire, de Verlaine ou de Rimbaud, les textes sont tous annotés : il suffit de pointer le curseur sur les mots paraissant en bleu pour faire apparaître des commentaires. Il est également utile de savoir qu'à partir des pages d'accueil des sites consacrés aux trois poètes, un moteur de recherche est disponible. Enfin, un groupe de discussion consacré à la poésie vous est ouvert. Si vous désirez publier une de vos créations, diffuser vos réflexions sur la poésie ou, sur un registre un peu différent, si vous avez besoin d'aide pour en arriver à une plus juste compréhension de l'œuvre de Rimbaud, de Verlaine ou de Baudelaire, n'hésitez surtout pas à référer au site de discussion «Poésie».

- De bobo,rimb,appo le 25/3/2000.  

Ce document, intitulé "Lettres portants provisions de la charge de gouverneur de la Province du Languedoc et de Guienne, pour Me Jean Le Meingre, dit Boucicaut, mareschal de France", est daté du quatre février 1412. Le personnage dont il s'agit, qui fut un des grands de la cour du roi Charles VI, est Jean (II) Le Maingre, dit Boucicaut, né vers 1365. Il était comte de Beaufort et vicomte de Turenne. Il fut prit à la fameuse bataille d'Azincourt, en 1415, et mourut en captivité en Angleterre, au mois de mai 1421. Il est aussi connu par un livre d'heures qu'il commanda vers 1405, intitulé "Heures de Boucicaut": Charles, par la grace de Dieu Roy de France, à tous ceux que les présentes lettres verront, Salut. Comme après ce que, par très grande et meure délibération de conseil, nous eumes ordonné estre reprins et remis en nostre main et gouvernement, nos pays de Languedoc et Duché de Guyenne, delà la rivière de Dourdonne, avec toutes les citez, villes, chateaux, forteresses et autres lieux, et les revenus d'iceux, que par avant avoit eu et tenu par nostre voulance et octroy nostre très cher et très amé oncle le Duc de Berry, Nous y avons envoyé nos amez et féaux chambellans Guillaume de Duyenne, seigneur de Saint-George et de Sainte-Croix, Régnier Pot, seigneur de la Peugne et gouverneur du Dauphiné, chevaliers, et maistre Pierre de Marigny, nos conseillers pour les choses dessusdites et autres qui concernoient le bien et bon gouvernement desdits pays, mettre à effet et exécution, et pour d'iceux prendre et avoir pour et de par Nous le gouvernement et administration, leur ayons donné plein pouvoir, autorité et mandement espécial de faire ces choses devant dites et autres qui touchoient le bien et bon gouvernement desdits pays, leurs circonstances et dépendances, toutes choses à ce appartenans, à moy qu'il leur sembleroit estre expédient et convenable pour le bien de Nous et de nosdits pays, en quoy ils se seroient notablement gouvernez, dont Nous sommes très contents d'eux, lesquels Seigneur de Saint-George et Régnier Pot, Nous ayant depuis souvente fois, tant de bouche comme par lettres, requis et fait requérir que pour plusieurs grands charges et affaires qu'ils ont à faire et supporter, touchant leurs propres faits et autrement, Nous les vueillons descharger de la charge et commission dessusdites; Scavoir faisons que Nous, tant pour considération de ces choses comme pour ce que Nous avons intention de les employer en certaines nos autres affaires qui grandement Nous touchent, et pour certaines autres causes et considération à ce Nous mouvans, iceux nos chambellans, conseillers et commissaires, avons déchargé et déchargeons du tout, par ces présentes, des commissions et charges devant dites, et pour ce qu'il est besoin et nécessaire pour le bien et gouvernement desdits pays et pour iceux tenir en seureté, d'y envoyer aucune personne sage et loyalle, qui ait bonne puissance et autorité de Nous pour faire toutes choses à ce appartenans, et pouvoir et obvier à tous inconvéniens si aucuns y entrevenoit que Dieu ne vueille; Nous, ces choses considérant, et confiant à plein des grands sens, loyauté, vaillance, preudhommie et bonne diligence de nostre amé et féal chevalier, conseiller et chambellan Jean Le Mengre, dit Boucicaut, maréchal de France, d'iceluy, par grande et meure délibération de conseil de plusieurs de nostre sang et lignage, et autres de nostre grand conseil, avons commis et ordonné comme Nous ce ordonnons, et luy avons donné et donnons plein pouvoir, autorité et mandement espécial, par ces présentes, d'aller et soy transporter en nosdits pays de Languedoc et Duché de Guienne, outre ladite rivière de la Dourdonne, et d'iceux pays ensemble desdites citez, villes et chateaux, forteresses et autres lieux, prandre et avoir, pour et de par Nous, ce gouvernement et administration, d'enquerir et soy informer en sa personne ou par ses commis députez ou à imputer, de l'estat de toutes icelles villes, citez, chateaux et forteresses et autres lieux, tant de celles qui nuement appartiennent à Nous comme de celles de nos vassaux et sujets d'iceux pays, et les visiter sçavoir si et comment elles sont et seront fournies de gens, vivres, harnois et autres habillemens nécessaires à fait de guerre et à deffense de places, d'y pourvoir et faire pourvoir par ceux, et ainsy qu'il appartiendra et verra estre affaire, pour le bien desdits pays et la seure garde et deffense d'icelles forteresses, et suspendre tous officiers desdits pays, soient sénéchaux, baillis, prévosts, viguiers, capitaines, chatellains, trésoriers, clavères, receveurs, grènetiers, controoleurs et maistres de ports et passages, et autres quelconques, tant de justice et du domaine comme des aides, au cas toutes fois qu'ils auroient commis ou commettoient fautes et qu'ils ne seroient proufitables à Nous, ne idoines ausdits offices, et de y commettre en ce cas autres bonnes et souffisantes personnes au lieu d'eux, par manière de provision, et jusques à ce que par Nous en soit autrement ordonné, de faire faire ouverture desdites villes, citez, chateaux et forteresses; Item et de ses gendarmes de trait et autres de sa compagnie, armez ou désarmez en quelconque nombre qu'ils soient, de iour et de nuit, toutes fois et si souvent que bon luy semblera, et que par luy, ses commis ou gouverneurs de ses dites gens en seront requis d'entendre et vacquer diligemment au bon gouvernement, seureté, tuition et deffense desdits pays, de procéder en ce à main armée et par puissance s'il trouve aucuns que se vueillent esforcer de gréver et dommager iceux pays ou autres contredisans et désobeissans, et de assembler pour ce gens d'armes et de trait, tant et en tel nombre comme il verra estre à faire, et pour ce mander, commander et requérir par ces lettres, messagers et autrement, à tous nos vassaux et sujets sous grosses peines, prier et requérir nos amez alliez et bienvueillans, de venir ou envoyer devers luy ou ailleurs, en tel lieu que mieux il verra estre a faire, et de taxer et faire payer gages, estatz, salaires et autres frais ausdites gens d'armes et gens de trait et autres gens de guerres, de maneuvres et autres nécessaires à tous faits de guerre, ainsy qu'il luy semblera estre expédient et convenable pour le bien de Nous et seureté et deffense de nosdits pays, et appeller avec luy toutefois que bon luy semblera, tant et tels de nos justiciers, conseillers et autres officiers de justice de nosdits pays, comme mestier sera, pour aviser, conseiller et délibérer sur les choses susdites, leurs circonstances et dépendances, et autres touchant le bien et bon gouvernement desdits pays, ce qui a faire sera pour le bien et utilité de Nous et de nosdits pays et sujets, et généralement de faire ces choses dessusdites et chacune d'icelles, leurs circonstances et dépendances, tant en de paix que de tournez comme de guerres, toutes autres choses, expéditions et appartenances à ce, jaçoit ce qu'elles fussent de plus grand regard, et que celles requissent mandement plus espécial, Si donnons en mandement par ces présentes à notredit maréchal que, tantost et sans delay, il se transporte ez dits pays, et à l'entérinement des choses dessusdites et de cette Notre ordonnance, procède, vacque et entende diligemment; donnons aussi en mandement par ces mêmes présentes aux sénéchaux de Toulouse, de Beaucaire, de Carcassonne, de Rouergue, de Quercy, de Bigorre et d'Agennois, aux juges, viguiers et baillis desdites sénéchaussées, au gouverneur, recteur et baille de Montpellier, aux maistres des ports et passages desdites sénéchaussées, à tous chatellains, capitaines et gardes des villes, citez et forteresses, et à tous esleus, receveurs, clavaires, trésoriers, grènetiers, controolleurs, visiteurs de gabelles et autres, nos justiciers, officiers et sujets qui à présent sont et seront pour le temps advenir, et à chacun d'eux, prions et requérons nos amis, alliez et bienvueillans, que à notre dit maréchal et à ses commis et députtez, en faisant les choses dessusdites, leurs circonstances et dépendances, ils obéissent et entendent, et fassent obéir et entendre chacun en droit soy diligemment comme ils feroient à Nous mesmes, et à luy et à sesdits commis et députez, prestent et donnent, et fassent prester et donner aide, conseil, confort et faveur, si mestier est et requis en sont, et ainsy l'avons ordonné et ordonnons, et Nous plaist, et voulons qu'il soit fait, nonobstant quelconques oppositions, apellations, allégations, ordonnances, mandemens ou deffenses et lettres subreptices impétrées ou à impétrer à ce contraire. En témoin de ce nous avons fait mettre nostre seel à ces présentes lettres. Donné à Paris le quatriesme jour de février, l'an de grâce Mil quatre cens et douze, et de nostre règne le XXXIIIe. Par le Roy en son grand conseil, auquel nosseigneurs les Ducs de Berry et de Bourgongne, Loys, Duc en Bavière, les comtes de Vertus et Deu, le connestable, vous, l'évesque de Tornay, le maréchal de Lougny, le grand maistre d'Hostel, le maitre des Arbalestriers, l'admiral, les sires de Croy et de Blaron, de Lomoy, de Beaumingrer, de Montenay, de Dours, de Savoysy et de Robois, le chancelier de Guyenne, le prévost de Paris, le Borgne de la Heure, maistre Eustache de Laistre, le gouverneur d'Arras, messire Jean de Courcelles, maistre Raoul le Sage, Nicole Dorgemont, Guillaume Leclerc et Nicole de Viencourt, et plusieurs autres étoient. P. Rantion.

- De boubou le 25/3/2000.  

Charles, par la grâce de Dieu Roy de France, à tous ceux qui ces présentes lettres verront, Salut. Pour ce que depuis certain temps en ça, plusieurs merveilleuses entreprises et cas énormes et détestables forfaits, crimes et délits sont avenus et ont esté commis et perpétrez en notre bonne ville de Paris par gens séditieux, troubleurs de pays, rebelles et coupables de crime de Lèze Majesté, lesquels pouroient estre notifiez et publiez par le monde en divers et plusieurs lieux, et par espécial ez bonnes villes de notre royaume, autrement que les dessusidtes entreprises, crimes et cas aucuns n'ont esté commis et perpétrez par les délinquans, par quoy plusieurs dommages, escandes et inconvéniens irréparables se pouroient ensuivre en maintes manières contre Nous et contre Notre Royalle Majesté, et contre tous autres roys et princes terriens qui ont peuple à gouverner, Nous, voulans la vraye vérité des choses dessusidtes estre claire et manifeste à un chacun, afin d'obvier et remédier aux choses dessusdites, faisons sçavoir et signifions à tous par la teneur de ces présentes la vérité des entreprises et cas énormes dessudits estre telle que: Nous estant et faisant notre résidence en notredite bonne ville de Paris, et avec Nous notre très chère et très amé compagne, la Reyne, nos très chers et très amez fils aisné, Louis, Duc de Guyenne, et Oncle de Berry, et plusieurs autres de notre sang et lignage, et de nos conseillers et serviteurs, comme accoutumé avons le temps passé, advint que le vendredy après Pasques XXVIIIe jour du mois d'avril dernièrement passé, Elion de Jacqueleuille, Robert de Mailly, Charles Guillaume Barrau, lors notre secrétaire, un chirurgien nommé Mestre Jean de Troyes, ses enfans, Thomas Le Gouers et ses enfans, Garnot de Saint Yon, bouchers, Simonnet le Coustelier, dit Caboche, Estour Theur, Bandes Desbordes, André Roussel, Deniset de Chevinont et plusieurs autres, leurs complices adhérens, fauteurs, confortans et aydans de plusieurs et divers estats, professions et conditions, ceux hommes séditieux, rumorieux, rebelles, troubleurs de paix et coupables de crime de Lèze Majesté, après plusieurs assemblées, secrètes conspirations et monopolles par eux faits en notredite bonne ville, en divers lieux, de jour et de nuit, vinrent entres grand et excessif nombre, tous armez à étendart déployé et par manière d'hostilité et de puissance desordonnée, passèrent pardevant notre hostel de Saint Pol, sans notre sçeu et à notre très grand déplaisir et déshonneur, et allèrent droit à l'hostel de notredit fils, le Duc de Guyenne, auquel hostel ils s'efforcèrent d'entrer et, de fait, rompirent les portes en grand esclande et deshonneur de Nous et de notredit fils, et eux autres en iceluy hostel allèrent en sa chambre par force et violence moult terrible et épouvantable, jaçoit que par notredit fils et par notre très cher et féal cousin germain, le Duc de Bar, Louis, Duc en Bavière, frère de notredite compagne et plusieurs autres nobles hommes, chambellans et autres officiers de Nous et de notredit fils, plusieurs deffenses, prières et requestes leur fussent faite au contraire, et quand ils furent en la chambre de notredit fils, ils prirent de fait violemment et par force notredit cousin germain, le Duc de Bar, et le chancellier pour lors de notredit fils et plusieurs autres nobles hommes, nos chambellans, conseillers et autres serviteurs de Nous et de notredit fils, pour laquelle fureur et convocation de peuple notredit fils de encourir une très griève maladie, et iceux emmenèrent de fait en prison là où bon leur sembla, et les mirent prisonniers en plusieurs et divers lieux ou ils les ont tenus et fait tenir par moult long temps et tant qu'ils ont pu, et, outre ce, par leur fureur et conspiration dessudite, prirent aucuns nos serviteurs et les meurtrirent inhumainement, et autres emmenèrent en prisons particulières et reçellées, et puis par menaces et paour de mort, les rançonnèrent à très grandes et excessives sommes d'argent; Et après ces choses, à une autre journée, en persévérant en leur mauvais et détestable propos, vinrent devers Nous, en notredit hostel de Saint Pol, et là, proposèrent ou firent proposer, en notre présence, ce que bon leur sembla, en disant pleinement et absolument qu'ils vouloient avoir certaines personnes qu'ils avoient en écrit en un certain roolle qu'ils portoient, lesquels estoient en notre compagnie, dont ledit Louis, Duc en Bavière, frère de notredicte compagnie, estoit l'un, et plusieurs autres nobles, conseillers et chambellans, maistres de notre Hostel et autres, nos serviteurs, de plusieurs et divers estats et offices, et, par force et violence manifeste contre nostre voulonté, les emmenèrent en prison, là où bon leur sembla, comme avoient fait les autres; Et non contens des excés et violences dessusdites, allèrent semblablement à très grand tumulte en la chambre de notre dite compagne, la Royne, et illec en sa présence et contre son gré et sa voulonté, prirent plusieurs damoiselles dont les aucunes estoient de nostre lignage et de celuy de notredite compagne, et icelles emmenèrent très vilainnement prisonnières comme devant, duquel outrage notredite compagne eut et prit en soy telle terreur, déplaisance et couroux qu'elle en fut en péril de mort ou de maladie très griève; Et puis procédèrent, iceux malfaiteurs, contre les dessusdits prisonniers, hommes et femmes innocens de fait et à leur voulonté, envers les uns par très durs tourmens de gènes et tyrannie merveilleuse, et autrement, contre toute forme de droit et non accoutumée, et aucuns autres gens, de noble lignée, de grand estat, tuèrent en la prison, et firent publier partout contre vérité qu'eux mesmes s'estoient tuez, et puis les firent décapiter et mener au gibet, et autres firent meurtrir tellement ez lieux où ils les avoient mis en prison, et les gitèrent en la rivière; et les dessusdits dames, damoiselles par eux prises et emmenées comme dessus et dit, traitèrent très inhumainement, jaçoit ce qu'ils fussent souvent requis moult instamment qu'ils voulissent soufrir que la voye de justice fust ouverte aux personnes par eux prises et détenues comme dit est, et que notre cour de Parlement en eust la connoissance comme raison estoit, à laquelle requeste raisonnable ils ne voulurent en aucune manière obtempérer, ne condescendre, mais qui plus est, firent faire et écrire fausses Lettres Patentes à leur voulonté, lesquelles, par force et contrainte, ils firent seeller de notre grand seel en notre chancellerie, en contraignant Nous et notredit fils de les signer de nos signes manuels, et de approuver et avoir agréables tous leurs faits pour avoir chancellier à leur poste et de leur bande, pour avoir leurs lettres d'illec en avant séellées à leur voulonté, firent par force de frauduleuse malice et violence, mettre hors de l'office de chancelier nostre amé et féal chancelier Arnault de Corbie, chevalier, qui par avant longuement Nous avoit servy, et en son lieu, firent mettre et instituer Eustace de Laitre, par lesquelles lettres contre toute vérité estoit dit et affermé, que tout ce qu'ils avoient fait ça en arrière et ce qui s'en estoit ensuy avoit esté fait par notre voulonté et ordonnance et de notredit fils le Duc de Guienne, pour le grand bien de Nous et de notre royaume, et icelles fausses lettres ont envoyées en plusieurs et diverses parties, villes et citez de notre dit royaume, et aussy y ont envoyé lettres de par eux, par tout où il leur a plu, diffamatoires et contre l'honneur de notredit fils, pour attraire et induire les autres villes et populaces à leurs faultes, déloyalles et mauvaises intentions, et attenter aux personnes prochaines de notre sang et contre Nous et notre seigneurie, pour extirper, détruire et faire mourir toute noblesse, clergé, chevalerie et bons bourgeois, marchands et autres gens d'honneur et d'estat, et, à eux, attribuer le gouvernement de la seigneurie de notre royaume, ausquelles fausses et desloyales voulontez, propos et intentions, ils pussent estre parvenus, veües la grand multitude qu'ils estoient en cette fausse et déloyalle entreprise, et le port et faveur qu'ils avoient d'aucuns susciteurs de guerre et violence de paix, comme il a apparu clairement, car ils ne soufroient que nul osast parler de paix pour les menaçes qu'ils notorioient à tous ceux qu'ils pensèrent, qu'ils voulsissent pourchaser la paix, et aussy par la grand désobéissance qu'ils ont fait et faisoient à notre Cour de Parlement, à nostre Prévost de Paris, en perturbant toute voye de justice pour empescher de tout leur pouvoir la bonne paix, laquelle toute bonne créature doit désirer de tout son coeur; De laquelle paix Nous sommes venus, par la grâce de Notre Seigneur qui en est vray acteur, et par le grand sens, prud'hommie, loyauté et prudence de plusieurs de nos bons parens et amis, de notre fille université de Paris, et des bons bourgeois et autres, nos loyaux sujets de notre bonne ville de Paris, qui l'ont voulue et prouvée de leurs loyaux pouvoirs, et par leurs bons amis et moyens, se sont mis ensemble à un certain jour, en grand nombre, les bourgeois de Paris, et sont venus devers notredit fils, le Duc de Guyenne, et devers notredit oncle, le Duc de Berry, dire tous à une voix qu'ils vouloient la paix, et que s'il leur plaisoit monter à cheval, ils iroient en leur compagnie pour vivre et mourir avec eux pour tenir la paix qui avoit esté accordée et jurée; Aussy les bons bourgeois de Paris avoient moult grand désir de Nous oster de la subjection et servitude en laquelle Nous avoient mis et tenoient les dessusdits nommez crimineux, et à donc iceux nos filz et oncle et leurs gens et serviteurs, le 4e jour d'aoust dernier passé, montèrent à cheval et, en leur compagnie, lesdessusdits voulans la paix, et allèrent par la ville, premièrement ez lieux où estoient les prisonniers et personnes dessusdites, et iceux délivrèrent pleinement, entre lesquels estoient notredit cousin, le Duc de Bar, auquel baillasmes dès lors la garde de notre chastel du Louvre, que lesdits malfaiteurs occupent par avant, et à Louis, Duc en Bavière, baillasmes la garde de notre chastel ou bastide de Sainte Catherine, sous notre très cher et très amé fils, le Duc de Guienne, qui pour Nous y fut établi, et à notre très cher et très amé oncle, le Duc de Berry, le gouvernement et capitainerie de notre bonne ville de Paris, et est vérité que les dessusdits crimineux, véans ces choses, et que nosdits fils de Guienne et oncle de Berry entendoient et vacquoient à ladicte paix ferme et à mettre sus la justice et la police et gouvernement de notredite ville, connoissant la profondeur des maux où ils étoient boutez, comme désespérez de notre grâce et miséricorde, se rendirent fuitifs de notredite ville, et, néanmoins, en ont avant esté prins, ausquels justice a esté faite, et à autres on fera raison, ainsy qu'au cas appartiendra; Et depuis ces choses ainsy avancées, sont arrivez devers Nous, en notredite ville de Paris, nos très chers et très amez cousins, fils et neveu, le Roy de Sicile, les Ducs d'Orléans et de Bourbon, les Comtes d'Alençon, d'Eu et de Ceretroville, par le conseil et bon avis desquels notre fille université de Paris et de nos bons et loyaux conseillers et sujets, Nous gouvernerons dorénavant à l'ayde de Dieu, Nous et notre royaume, en bonne paix et tranquillité moyennant bonne justice, et pour ce qu'aucunes lettres ou raports ont esté ou pouroient estre envoyées ou faits contre vérité, au contraire des choses dessusdites, lesquelles sont véritables, Nous mandons et commandons au sénéchal de Toulouze et à tous nos autres officiers, justiciers et sujets de ladicte sénéchaussée, prions et requérons nos amez et bienvueillans, que nul n'y vueille adjouster aucune foy ou créance, et s'il avenoit qu'aucun des dessusdits crimineux ou de leurs complices, adhérens, fauteurs, conseillans ou confortans, venoient ou se retraroient en ladicte sénéchaussée ou en aucuns des pays, seigneuries, jurisdictions ou puissance de nos alliez et bienvueillans, ou que vous trouvez qu'en iceux pays, jurisdiction ou puissance en eust aucuns résidens et résidens qui sceussent de la fausse et déloyalle voulonté ou entention des dessusidts, vous tous, iceux prenez ou faites prendre comme traitres, meurtriers, rebelles envers Nous et coupables de crime de Lèse-Majesté, contre leur naturel et souverain seigneur, et les Nous envoyez pour punir selon raison, sy que tous autres y prennent exemple, et ces présentes nos lettres faites crier et publier solemnellement par tous lieux ou l'on a accoutumé faire criz à son de trompe, et, avec ce, faittes la copie d'icelles, collationnée à l'original, ficher ez values et portes des églises afin que nul n'en puisse prendre ignorance, ne avoir cause d'écrire le contraire, et garder qu'en ce n'ait aucune faute sur ce que vous, nos officiers, justiciers et sujets, doutez encourir notre indignation perpétuelle, et vous, nos alliez, amis et bienvueillans désirez nous faire playsir; en témoin de ce, Nous avont fait mettre notre seel à ces présentes. Donné à Paris le XVIIIe jour de Septembre, l'an de grâce mil IIIIc et XIII, et de notre règne le XXXIIIIe. Par le Roy en son conseil, auquel le Roy de Sicile, nosseigneurs les Ducs de Berry et d'Orléans, de Bourbon et de Bar, les Comtes d'Alençon et de Verbuz, d'Eu, de Richemont et de Tantarville, le connétable, vous, les Archevesques de Sens et de Bourges, les Evesques d'Auxerre, de Noyon et d'Evreux, le grand Maistre d'Hostel, les chanceliers de Guienne et d'Orléans, et plusieurs autres grands seigneurs, barons, conseillers et chambellans et autres estoient. Pontin.

- De mort au royaliste le 25/3/2000.  

La mélancolie La mélancolie C'est un' rue barrée C'est c'qu'on peut pas dire C'est dix ans d'purée Dans un souvenir C'est ce qu'on voudrait Sans devoir choisir La mélancolie C'est un chat perdu Qu'on croit retrouvé C'est un chien de plus Dans le mond' qu'on sait C'est un nom de rue Où l'on va jamais La mélancolie C'est se r'trouver seul Plac' de l'Opéra Quand le flic t'engueule Et qu'il ne sait pas Que tu le dégueules En rentrant chez toi C'est décontracté Ouvrir la télé Et r'garder distrait Un Zitron' pressé T'parler du tiercé Que tu n'a pas joué La mélancolie La mélancolie C'est voir un mendiant Chez l'conseil fiscal C'est voir deux amants Qui lis'nt le journal C'est voir sa maman Chaqu' fois qu'on s'voit mal La mélancolie C'est revoir Garbo Dans la rein' Christine C'est revoir Charlot A l'âge de Chaplin C'est Victor Hugo Et Léopoldine La mélancolie C'est sous la teinture Avoir les ch'veux blancs Et sous la parure Fair' la part des ans C'est sous la blessure Voir passer le temps C'est un chimpanzé Au zoo d'Anvers Qui meurt à moitié Qui meurt à l'envers Qui donn'rait ses pieds Pour un revolver La mélancolie La mélancolie C'est les yeux des chiens Quand il pleut des os C'est les bras du Bien Quand le Mal est beau C'est quelquefois rien C'est quelquefois trop La mélancolie C'est voir dans la pluie Le sourir' du vent Et dans l'éclaircie La gueul' du printemps C'est dans les soucis Voir qu'la fleur des champs La mélancolie C'est regarder l'eau D'un dernier regard Et faire la peau Au divin hasard Et rentrer penaud Et rentrer peinard C'est avoir le noir Sans savoir très bien Ce qu'il faudrait voir Entre loup et chien C'est un désespoir Qu'a pas les moyens La mélancolie La mélancolie Léo Ferré -1964-

- De léo le 25/3/2000.  

La liberté c'est notement, ce qui ne nuit pas a autrui, si tu cherches a te faire passer pour quelqu'un d'autre..ce peut lui être nuisible...d'ou le zap...

- De Serge le 25/3/2000.  

ohohoh

- De ohohoh le 25/3/2000.  

autant le dear, ce guest book est devebu un peu incomprehensible... Manx, de quel bouquin sors tu le soit disant texte d'Hugo? et arrêtz de vous chamailler quoi, c'est pas croyable, on dirait une cour de récreation, un peu de sérieux non?

- De SergeRDO le 24/3/2000.   Région: VirtualRealyState of today

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- De kjhfkjhf le 22/3/2000.  

Tout en bas, assis sur le seuil, Tu vois la vie en trompe-l'oeil. Le nouveau monde est là, oui, Moderne, souterrain, pein de cris, Pointu, rayant le ciel, Clinquant, pestilentiel, Qui cherche le soleil et la mer et le sable Pour être plus désirable, Qui s'étale et s'expose Comme une anamorphose. Refrain C'est une illusion d'optique. Rien n'a changé depuis les beatnicks, Et cette lucidité Te rend survolté Comme sur une chaise électrique. Coups de poings, coups de reins, Saute dans le dernier wagon du train. Viens, donne-moi la main Pour aller plus loin Qu'une ultime étape avant la fin. Pourtant, certains songes, Certaines fois, te plongent Dans un ailleurs meilleur Qui sent fort la sueur, Qui fait mal au coeur Tellement c'est ailleurs, Tellement, tellement, tellement C'est jamais l'heure. Refrain Viens, donne-moi la main. Rappelle-toi de tes frissons de gamin. Rappelle-moi qu'on est encore des gamins. Après tout, c'est pas si loin. C'est peut-être à côté. Y'a peut-être même un bus pour y retourner, Sortir de ce monde à l'Argus Où tout ce qui reste de beau Est au marché aux puces, Où les derniers sourires Sont du papier glacé De prospectus, Prospectus, Prospectus... Refrain Tout est illusion d'optique...

- De Hugo Motor le 20/3/2000.  

c'est vrai que l'australie, c'est toujours un peu la porte a coté, vu du net

- De serge le 16/3/2000.  

ahahahahahahahah......

- De australie le 13/3/2000.  

take it easy les enfants...anyway mais au fait qui as une idée sur qqun qui voudrait se faire passer pour moi et qui utilise des trucs de spam australiens pour envoyer des messages désobligeants a mes zamis?

- De SErge le 10/3/2000.  

...tu vois serge, un guestbook pousse au délire certains internautes comme ce petit manx bidule. Bon vent.

- De HuGo MoToR le 14/2/2000.  

qu'est ce que tu veux dire par là?

- De Serge le 10/2/2000.  

bravo serge pour le piratage avec ses encul....s de CNN et autre ....encore bravo! a bientôt

- De manx le 10/2/2000.  

pas mal du tout!la nouvelle version (trés joli) mais en travaux apparament bonne continuation et bon courage!!! salutation

- De manx le 7/2/2000.  

pas mal du tout!la nouvelle version trés joli

- De manx le 7/2/2000.  

Avant d'acquérir la Sagesse, apprend l'Enseignement. Recherche toujours d'autres valeurs, ne reste jamais conforté dans celles que tu as acquises. Prépare ton esprits a être ce qu'il est, tu n'auras pas assez de temps pour autre chose. La souplesse de d'un enseignement se heurte toujours à la rigidité des élèves. N'oublie pas : dans une phrase, les silences donnent le rythme.

- De manx le 1/2/2000.  

On est le 29 /01/2000 et toujour rien de nouveau alors c'est promesse du 15 c'est pas trés professionnel mon coco!

- De manx le 28/1/2000.  

les proboscidiens ont leur cimetière les humains ont leur site si tu veux,quand tu veux hugo

- De HuGoMoToR le 24/1/2000.  

Serge, nous avons toujours beaucoup aimé ce que tu fais mais là franchement tu a atteint le top. C'est génial tout ces boutons et ces couleurs et tes photos, les mots nous manquent. Au fait que fait tu ce soir?

- De Spice sisters le 21/1/2000.  

salut à tous et bonne année! le 1er album de NESLES "Teinture Laudanum Extra" autoproduit sort dans un e semaine. Pour tous renseignements ou commandes, écrivez-nous: MONO TRASHLAB CORPORATION 13 avenue Gambetta 75020 PARIS (100f, pc).

- De bélo b. le 17/1/2000.  

putain, Serge, on est les premiers à signer ton guestbook; c'est formidable! à part ça, ça roule le tout-bronzé? ben voilà, c'est tout.

- De kris+cris le 16/1/2000.  

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